Edition : Belfond
Parution : Janvier 2014
Comme chaque matin depuis trente ans, Robert Riordan part acheter son journal. Mais en ce jour caniculaire de juillet 1976, Robert part et ne revient pas.
Dans leur maison londonienne, Gretta, sa femme, s'interroge : quelle mouche a bien pu le piquer ? Doit-elle prévenir les enfants ?
À peine réunis, ces derniers tentent de prendre la situation en main : les placards sont retournés, les tiroirs vidés, chaque pièce fouillée en quête d'indices.
Mais, alors que le mystère autour de leur père s'épaissit, les vieilles rancœurs ressurgissent. L'aîné en a assez : pourquoi est-ce toujours à lui de prendre en charge sa famille ? Quant aux deux sœurs, jadis si proches, quel événement a brisé leur lien, si terrible que la cadette a décidé de mettre un océan entre elles ? Et Gretta, a-t-elle vraiment tout dit ?
Maggie O'Farrell signe ici un roman "familial". Les personnages sont très fouillés, attachants, ce sont des personnalités humainement riches.
L'auteur fait preuve de beaucoup de lucidité dans l'approche des liens familiaux, dans la description des rapports humains et/ou fraternels.
Petit à petit, le lecteur découvrira qu'il y a eu dans cette famille ordinaire, des secrets, des mensonges : entre la mère et ses enfants, entre les 2 soeurs...
La vérité et les réponses se mettront alors en place en fonction de chaque protagoniste, de sa sensibilité et de sa façon d'aborder la vie. Car l'auteur nous parlera de chacun d'entre eux, de leurs forces, de leurs fêlures, de leurs rêves et de la place qu'ils ont ou croient tenir dans la famille.
Ce roman se lit d'une traite, il est d'une écriture agréable toute en finesse et en sensibilité.
Sans avoir la force narrative de "Quand tu es parti" ou de "La disparition d'Esme Lennox", c'est un roman qu'on ne lâche pas car on a hâte d'aller de l'avant et que l'on quitte avec regret une fois la dernière page lue car l'on s'y sentait bien.