Une comédie extrêmement riche, que ce soit en personnages ou en situations, très plaisante, qui se joue entre vers et prose. Si elle est très focalisée sur les jeunes filles, notamment Rosalinde qui a l'honneur de dire l'épilogue, elle parle à tous les âges. Encore une fois, rien ne remplace une représentation pour apprécier une pièce de théâtre mais le texte se lit très bien ainsi.
J'ai repéré cette Lecture Commune à l'occasion du mois anglais... mais je suis un peu à la bourre. Un jour de retard pour cette pièce de Shakespeare !
Voici une étrange comédie dont l'un des thèmes est les frères ennemis. Le Duc a été chassé dans la forêt des Ardennes par son frère Frédéric. Orlando est condamné par son frère Olivier à périr en combattant un homme plus fort que lui.
L'autre thème, c'est l'amour. Rosalinde et Célie, deux cousines, filles du Duc et de Frédéric, vivent ensemble. Lorsque Frédéric veut chasser Rosalinde, Célie la suit jusqu'en forêt où chacune va rencontrer son âme sœur. Et lorsque Rosalinde parle d'amour, on ne se croirait plus chez Shakespeare mais chez Marivaux (déguisements et tromperies, échanges sur l'amour chez l'homme ou la femme, billets et vers envoyés, etc.) ou Ovide... Bref, on se retrouve au milieu d'amours sylvestres.
Mais ce qui est finalement intéressant, plus que les marivaudages, ce sont les tirades franches et philosophiques du bouffon et de Jacques. Rappelons-le, c'est dans cette pièce que se joue la tirade "All the world's a stage".