Coupe du monde oblige, j'ai reçu ces dernières semaines plus de disques venus du Brésil que d'habitude, et parmi ceux ci , j'ai eu un vrai coup de coeur pour l'opus d'une vraie carioca que je je ne connaissais pas alors même qu'elle est installée en France depuis 2006 et qui change beaucoup des albums de bossa nova lambda qu'on entend souvent traditionnels.
L'artiste s'appelle Flavia Coelho, et elle a sorti le 3 juin dernier son second album Mundo Meu. Avec sa chevelure flamboyante, sa voix sublime, sa personnalité bien trempée ,son sourire contagieux et son bel accent venu de Rio, Flavia Coehlo sait parfaitement comment faire pour ramener de la chaleur, en France même si en ce moment il n'y pas vraiment besoin. Poussée par une soif d’aventure héritée de sa mère, Flavia Coelho débarque en 2006 à Paris, la ville de ses rêves.
Alors qu’elle commençait à se faire un nom au Brésil, Flavia repart complètement à zéro. Après des débuts difficiles dans les couloirs de métro parisiens, elle va faire une rencontre décisive avec le musicien camerounais Bika Bika Pierre. Tout d’abord plutôt confidentiel, son talent est reconnu en 2011 lors de la cinquième édition du tremplin musical Génération Réservoir qu’elle remporte aisément.Sous la houlette du guitariste et bassiste camerounais Pierre Bika Bika et du producteur multi-casquettes Victor-Attila Vagh, Flavia sort son premier album Bossa Muffin en 2011 et entame une tournée qui ne s’arrête plus dans 120 villes en France.
Sa musique est influencée bien sûr par les musiques brésiliennes, en particulier les musiques traditionnelles du Nordeste, dont sa famille est originaire, tel le forró et le frevo ; on y retrouve également des rythmes dignes de la samba, du pagode et de la bossa nova. Enfin, Flavia Coelho y ajoute des sonorités africaines, un soupçon de reggae et de ragamuffin. D’où ce "carnet de voyages".
Au menu de ce Mundo Meu : Chant sensuel et flow énergique se baladent au rythme des influences brésiliennes et afro-latines mêlant joyeusement samba, baile funk, reggae, afrobeat, boléro, hip-hop, et forró...
Entourée d'artistes aussi brillants et variés que Patrice, Tony Allen, Speech (Arrested Development), Fixi & l'Ultra Bal (voir ma chronique sur l'ultra bal) et Woz Kaly, elle y déplie son monde intérieur comme une carte urbaine immense et multicolore.
Une artiste qui commence à passer pas mal à la radio- notamment sur Jazz Radio grace à ce second album, qui prouve la capacité de l'artiste de mélanger diverses sonorités et genres différents, du rap, au ragga, en passant par reggae afin de nous trousser des morceaux revirorants et très entrainants, comme ce "Per cima", le morceau qui ouvre cet album :
J'aime Flavia car elle sait créer de nouvelles textures sonores enrichies par sa culture musicale brésilienne, chantant la beauté mais aussi les dangers de son pays natal et ce mix de samba, de raggamuffin, de Bossa nova et qui sonnent comme autant d’invitations à danser et s’amuser. Légèreté, bonne humeur, des joies simples mais qui tombent à point nommé juste avant la Coupe du Monde.
Vous pouvez aller jeter un oeil sur le site internet de Flavia Coelho pour avoir toutes les informations sur son actu, et c'est là que j'ai appris, à mon grand bonheur que la demoiselle donnera un concert gratuit à Lyon place Valmy pour la fête de la musique samedi 21 juin...moi j'y serais, et vous alors, conquis par cette bomba brésilienne?!