Ce lundi est sorti dans les bacs La Bande à Renaud, un album de reprises en hommage au chanteur.
Un énième album qui remet au goût du jour de vielles chansons certes, mais c’est ici l’occasion de mettre en avant le travail d’écriture et de poète de Renaud. Ses chansons n’ont jamais pris une ride et même celles de l’époque sont toujours, pour certaines, tristement d’actualité car l’artiste a toujours su observer les choses avant de les dépeindre avec talent.
Et pour servir ces textes, point de jeunes générations mais une liste d’artistes confirmés car même Nolwenn Leroy et Elodie Frégé, pour les plus jeunes des artistes, commencent à déjà avoir quelques années de carrière.
Des chanteurs qui ont su s’approprier les chansons en comprenant ce qu’ils interprètent et en ayant du recul pour respecter les mots et l’univers. Certains restent « dans le style » de Renaud et cela leur va bien, à l’image de Jean-Louis Aubert avec Manu, Bénabar avec La pêche à la ligne ou encore Hubert-Félix Thiéfaine sur En cloque et d’autres font des créations à l’instar de Disiz sur Laisse Béton ou Grand Cors Malade avec La Médaille.
Elodie Frégé, Benjamin Biolay ou encore le trio Alexis HK, Renan Luce et Benoît Dorémus ont, eux, le poids de faire découvrir aux plus jeunes des chansons moins connues de l’artiste en reprenant respectivement Il pleut, Deuxième génération et Je suis une bande de jeunes.
La Bande à Renaud reçoit un accueil mitigé par la presse, soyons honnête, mais elle a su me convaincre et a laissé mes aprioris derrière moi. Il y a beaucoup d’émotion dans ce disque et de respect pour Renaud dans les orchestrations.
S’il n’était pas forcément indispensable, l’album n’est pas non plus à renier mais à écouter d’une oreille attentive.