Je me suis procuré le livre que je présente ici surtout pour la gravure rudimentaire du frontispice avec Cadet Rousselle barbier. Les images anciennes de barbiers à l'oeuvre ne sont pas très fréquentes. Alors ...
Photographie : Frontispice et page de titre de Rousseliana, ou Recueil de tous les bons mots, vers, calembours, lazzis et facéties des Cadet-Roussel : Où l'on a réuni toutes les additions de M. Brunet ... et la tragédie de Matapan, ou les assassinats de l'amour par Anagrame Dauneur. Seconde édition, revue, corrigée, et contenant considérablement d'additions. À Paris, chez les marchands de nouveautés. Anagrame Dauneur est l’anagramme d'Armand Ragueneau (Armand-Henri Ragueneau de La Chainaye : 1777-185.) La première édition (chez Mme Cavanagh) date de l'an XIII (1805). Celle-ci semble être de 1810. La tragédie de Matapan est tirée de Cadet Roussel par MM. Joseph Aude (1755-1841) et Charles Louis Tissot. Brunet (1766-1853) écrit avec Joseph Aude Cadet-Roussel barbier à la fontaine des Innocents, folie en 1 acte, publiée en 1819 chez J.-N. Barba.
Au sujet de Cadet-Rousselle voir cet article. C'est un personnage qui n'inspire pas seulement la célèbre chanson mais aussi des sortes de blagues qu'on appelle autrefois « bons mots, vers, calembours, lazzis et facéties », et des petites pièces de théâtre de foire.
Un exemple de l'humour pratiqué : Beuglant confie à Cadet Rousselle lui faisant la barbe qu'il est en train de composer une pastorale. Il lui récite un de ses vers : « Quand je vois ma bergère, assise sur l'herbette... » Cadet Rousselle répond qu'il apprécie la bergère mais pas l'air bête. Il préférerait « … Assise sur la verte verdure... » L'autre répond « - Ah ! Mon ami, quel vers dur ! » Au début ça ne fait pas du tout rire … On se demande même si quelques subtilités ont échappé à notre sagacité. Et puis c'est tellement gros que finalement cela amuse … un peu. C'est une ambiance populaire d'une autre époque … une naïveté décalée à la Cadet Rousselle … avec un charme biscornu comme ses trois maisons qui, comme le dit la chanson « n’ont ni poutres, ni chevrons, C’est pour loger les hirondelles, ... »
© Article et photographie LM