Le maire rencontre aujourd’hui l’inspecteur d’académie pour proposer une nouvelle organisation des temps d’activités péri-éducatives.
À La Rochelle, la réforme des rythmes scolaires, reportée l'an dernier, sera mise en place à la rentrée prochaine. Et autant le dire tout de suite, ce dossier constitue un vrai casse-tête pour la nouvelle équipe en place. « Nous avons hérité d'un dossier qui n'était pas très avancé », souligne le maire Jean-François Fountaine sans toutefois vouloir jeter la pierre à ses prédécesseurs. « Ce n'est pas simple car les délais sont très serrés. »
Pour autant, ces dernières semaines, les élus et les services se sont attelés à la tâche afin de rendre le dossier dans les temps à l'Éducation nationale. Pour autant, les choses ne sont pas encore totalement arrêtées. En effet, dès aujourd'hui, le maire et son adjointe Janick Cerfontaine, en charge des affaires scolaires, doivent rencontrer l'inspecteur d'académie pour lui proposer quelques ajustements. « Nous préconisons la mise en place de deux temps d'activités péri-éducatives (TAP) d'1 h 30 (au lieu de quatre TAP de 45 minutes) pour toutes les écoles afin d'harmoniser les emplois du temps et faciliter la vie des parents. »Ainsi, pour les 5 280 élèves des 42 écoles de la ville (21 écoles maternelles et 21 écoles élémentaires), les TAP (gratuits et non obligatoires) seraient proposés sur deux créneaux par semaine, en fonction des secteurs et des groupes scolaires, les lundi et jeudi ou les mardi et vendredi, de 15 heures à 16 h 30. « Cette formule permettrait aux animateurs d'intervenir dans plusieurs écoles d'un même secteur et de travailler de façon moins précaire. »Recrutement en coursDu côté des parents d'élèves, qui ont rencontré les élus vendredi dernier,l'inquiétude est toujours palpable. Ils estiment notamment que le recrutement des centaines d'intervenants nécessaires à la mise en place de la réforme, n'en est qu'à son « balbutiement ». « Nous avons boosté les appels à candidature », assure le maire. « Nous avons déjà recruté 137 personnes en interne, au sein de nos services (centres de loisirs, services municipaux, éducateurs sportifs, etc.) et nous devons encore recruter en externe entre 100 et 130 personnes. » Pour l'heure, la ville a reçu 180 candidatures externes et un jury se réunira prochainement pour les examiner. Des responsables seront également nommés par secteur et un coordinateur chapeautera l'ensemble du dispositif. Le maire s'est aussi engagé à informer les parents d'élèves chaque semaine sur l'état d'avancement du dossier.Quant au coût de la réforme, il est estimé à près d'1,3 million sur une année scolaire pleine (800 000 euros restant à la charge de la Ville). « Pour 2014, de septembre à décembre, 250 000 euros avaient été budgétés, mais c'était insuffisant. Nous avons donc ajouté 100 000 euros supplémentaires. »Stella Dubourg