1. Titien et les dangers de l'exposition internationale
Dans cet article, Haskell interroge l'intérêt de grandes rétrospectives autour d'un peintre. Faut-il ou non prêter des tableaux pour celles-ci ? Et lesquels est-il pertinent de faire voyager, à la fois pour le propos et pour les raisons qui touchent à la conservation de l'oeuvre ? Toutes les expositions se valent-elles ? Doit-on systématiquement prêter ou ne pas prêter ? Car une exposition, outre son objectif scientifique, a également des enjeux politiques et économiques. Et si ces derniers dominent, doit-on encourager cette tendance ? L'auteur revient sur quelques oeuvres de Titien exposées au Palais des Doges en 1990. Il met en garde contre de telles expositions. Il craint que les celles-ci ne prennent le pas sur les musées. Phénomène aujourd'hui avéré. Et que cette abondance d'expositions fasse souffrir les œuvres. Bref, il encourage les musées à revoir leurs priorités.
2. Les expositions des Maîtres anciens et la seconde "redécouverte des primitifs"
Haskell revient sur les expositions de chefs-d’œuvres italiens, depuis 1798 (à Londres). Cela vous rappellera certainement le propos de son ouvrage Le musée éphémère. Outre leur intérêt scientifique ou pédagogique, ces expositions ont parfois un rôle politique et participent à la construction nationaliste des états. Bref, c'est une belle introduction à l'histoire des expositions au XIXe siècle.3. Conservation et dispersion du patrimoine italien
Dans cet article, Haskell étudie la dispersion d’œuvres italiennes via les exportations et les destructions. Il ne considère pas les œuvres d'artistes italiens réalisées sous l'impulsion d'un mécène étranger. Ce qui est intéressant dans ce propos, c'est que les interdits concernant les créations artistiques ont très tôt été draconiens en Italie : la papauté a promulgué des décrets sur le sujet dès le XVe siècle. Haskell aborde notamment la dispersion de la collection des Gonzague de Mantoue, les pillages de Napoléon, la vente de la collection Campana. Passionnant sur l'histoire des collections4. La collection de tableaux de Charles Ier
Charles Ier avait réuni à Whitehall une magnifique collection de peintures. A partir de son inventaire, l'auteur propose d'en restituer l'emplacement. Il analyse ensuite les commandes du roi et ses achats (la collection des Gonzague, dont on parlait plus haut) ainsi que la vente de sa collection en 1649. 5. Anatole Demidoff et la collection Wallace Les collections de Lord Hertford et du prince Demidoff furent parmi les plus belles du XIXe siècle. Haskell étudie leur constitution (notamment la collection de mobilier) et le caractère fantasque de Demidoff, prince de San Donato.