J’avais pourtant mieux à faire puisque je vous rappelle que je n’ai pas donné mon avis sur la multiplication subite des candidats à la succession de François Hollande. Malgré un rapide résumé dans le Parisien de ce matin.
J’avais aussi mieux à faire avec le séminaire gouvernemental d’hier, mais j’ai la flemme. Je laisse Monsieur Poireau nous expliquer l’incompréhensible : « chacune des réformes proposées par ce gouvernement est une amputation de nos droits acquis ».
J’avais aussi mieux à faire avec cette histoire de modification constitutionnelle pour interdire de présenter un budget en déficit, ce qui est grotesque. Un objectif politique financier, que je partage par ailleurs, n’a pas à figurer dans la constitution. Par exemple, il y a déjà trop d’objectifs politiques dans l’espèce de minitraité Européen.
J’avais, enfin, aussi mieux à faire avec le sujet de société du Parisien de ce matin qui parle des problèmes récurrents du RER A. Notons que je m’en fous un peu, je ne prends jamais le RER A : il est plein de pauvres qui transpirent. Néanmoins, cette double page a retenu mon attention car la « Christine » dans l’encadré, page 3, est une ancienne collègue à moi (on a travaillé ensemble occasionnellement de 88 – on était tous les deux très jeunes ! – à 2002 environ). Je lui adresse donc le bonjour. Je suis désolé, je n’ai pas trouvé cet encadré dans l’édition en ligne du Parisien.
Néanmoins, à propos des transports en commun, il n’est pas inutile de rappeler que pour améliorer tout ça, il faut des investissements importants pour créer les lignes de RER ou de métro qui manquent. Ca pourrait d’ailleurs me faire rebondir sur le « fait du jour » de 7h15 de ce matin sur France Info : le plan banlieue de Fadela Améra a-t-il disparu ? Comment peut-elle rester au gouvernement alors qu’elle n’a eu aucun financement ?
Je vais apporter ma contribution au dossier « transport en Ile-de-France » : pour ma part, ce qui risque de manquer à partir de septembre, c’est une ligne directe entre le Kremlin-Bicêtre et la Défense.
J’en reviens au sujet du billet : le plan que nous prépare le gouvernement pour lutter contre l’alcoolisme en s’attaquant au bistro. Je ne retrouve pas l’information sur le site du Parisien mais elle est bien sur la version papier : je vais travailler de mémoire. Il y a plusieurs volets dont un sur les « happy hours » et l’autre sur les taxes sur les bières à plus de 6°.
Ainsi, le gouvernement veut ajouter une taxe sur les bières fortes, pour en augmenter le prix et dissuader les gens d’en boire. A-t-on des libéraux dans la salle pour expliquer au gouvernement qu’il n’est jamais bon de créer une nouvelle taxe ?
Les « happy hours » consistent à baisser fortement les prix des consommations pendant les heures creuses (par exemple, pour les « bars de nuit », de 19 à 21 heures) pour inciter les gens à venir. Le gouvernement veut les interdire. A-t-on des libéraux dans la salle pour expliquer au gouvernement que les prix sont libres en France et qu’il n’y a aucune raison valable d’imposer à un commerce de ne pas faire des réductions ?
D’une manière générale, il faudrait rappeler qu’en France, on a un sérieux problème de pouvoir d’achat : si une politique gouvernementale vise à augmenter le prix des produits, elle forcément très mauvaise.
La lutte contre l’alcoolisme est un mauvais prétexte. La bière est un produit de consommation comme un autre.
Je vais donc inviter les ministres et haut fonctionnaires préparant cette mesure à venir boire un coup à la Comète dès vendredi prochain de 19h à 21h. Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit… mais la Comète se trouve à côté du supermarché Leclerc : on peut donc observer discrètement les gens qui sortent du magasin avec leurs courses. Le nombre de jeunes (a priori client des bars à « happy hours ») qui sortent du bistro à ces heures avec des packs de bière, de whisky et autres délices buccaux est incroyable ! Ils s’organisent ainsi de petites fêtes entre eux à la maison car ils n'ont pas assez de pognon pour aller au bistro.
Il faut arrêter de focaliser sur les bistros comme vecteur de l’alcoolisme : les types qui n’ont pas les moyens de picoler dans les bistros picolent chez eux.
En outre, augmenter le prix des bières dans les bars aura deux conséquences : casser encore plus le dos des caissières des supermarchés et diminuer le nombre de barmans !
(bière)