genre: comédie
année: 1997
durée: 1h40
l'histoire: Edouard Vuibert est au bout du rouleau. Victor Benzakem, entrepreneur prospère du quartier du Sentier, le prend sous son aile quand une bagarre l'oppose a deux joueurs de bonneteau. Le prenant pour un juif, il décide de l'embaucher comme manutentionnaire. Eddie laisse le quiproquo s'installer sur ses origines et il va faire son chemin dans une communauté chaleureuse jusqu'à séduire Sandra, la fille de son patron. Mais au cours de la préparation du mariage, Eddie se démasque involontairement. Il n'est pas juif ! Il déchaine alors le scandale et la colère de la belle Sandra.
la critique d'Alice In Oliver:
Indéniablement, La Vérité si je Mens !, réalisé par Thomas Gilou en 1997, fait partie de ces comédies qui connaîtront un succès surprise et inattendu au moment de leur sortie. D'ailleurs, La Vérité si je Mens ! engendrera deux nouveaux épisodes par la suite.
Le succès sera à nouveau au rendez-vous. L'origine du projet remonte au début des années 1990. A la base, le scénario du film doit transposer le roman de Michel Munz, Rock Casher. Hélas, l'idée d'adapter Rock Casher est abandonnée, mais pas celle d'écrire une comédie sur les juifs du Sentier. Un producteur est intéressé mais abandonne également par la suite.
En 1995, retour à la société Vertigo en 1995 et le trio de producteurs est pris au sérieux, grâce au succès du Péril Jeune de Cédric Klapisch. Il a également produit Raï de Thomas Gilou, à qui il confie la réalisation de La vérité si je mens !.
Au niveau de la distribution, cette comédie réunit Richard Anconina, Vincent Elbaz, le regretté Elie Kakou, José Garcia, Gilbert Melki, Bruno Solo, Anthony Delon, Richard Bohringer et Roméo Sarfati. A l'époque, tous ces acteurs sont des visages connus du cinéma et/ou de la télévision.
Toutefois, ce ne sont pas encore des vedettes du grand écran (à l'exception de Richard Bohringer).
L'air de rien, le succès du premier film et de la trilogie va leur permettre d'accéder au rang de star, surtout pour José Garcia, Bruno Solo et Gilbert Melki. A la base, le rôle d'Eddy devait être proposé à Bruno Solo, alors pas assez connu au goût des producteurs.
Puis, par la suite, c'est Guillaume Depardieu qui est pressenti pour le rôle. Hélas, l'acteur est victime d'un accident de moto. Antoine de Caunes et Albert Dupontel seront eux aussi approchés mais sans succès. Les deux acteurs déclinent l'invitation, mais pas Richard Anconina à qui est proposée une participation en guest star.
L'acteur demande à interpréter Eddy. Il aura finalement le rôle principal. Autre anecdote, Thomas Gilou proposera à Yvan Attal, Jean-Pierre Bacri et Dominique Farrugia de participer au film, mais les trois acteurs déclineront l'invitation, trouvant le scénario et les personnages trop caricaturaux. Attention, SPOILERS ! Edouard Vuibert est au bout du rouleau.
Victor Benzakem, entrepreneur prospère du quartier du Sentier, le prend sous son aile quand une bagarre l'oppose a deux joueurs de bonneteau. Le prenant pour un juif, il décide de l'embaucher comme manutentionnaire.
Eddie laisse le quiproquo s'installer sur ses origines et il va faire son chemin dans une communauté chaleureuse jusqu'à séduire Sandra, la fille de son patron. Mais au cours de la préparation du mariage, Eddie se démasque involontairement. Il n'est pas juif !
Il déchaine alors le scandale et la colère de la belle Sandra. Comment expliquer l'énorme succès de La Vérité si je mens ? En vérité, cette comédie possède de nombreux arguments pour séduire. Premièrement, elle a le mérite de se détacher des comédies françaises habituelles.
Elle s'appuie également sur un scénario original dans lequel il est question d'une communauté, en l'occurrence la communauté juive.
La Vérité si je Mens ! reste avant tout une peinture parodique et amusante de la communauté juive du Sentier. C'est tout ce qui fait son originalité, mais pas seulement. Thomas Gilou s'intéresse à la diversité culturelle et régionale de la France. Ce qui change un peu de toutes ces comédies françaises un peu trop lisses et qui se focalisent uniquement (ou alors trop souvent) sur un univers "parigo".
Finalement, La Vérité si je Mens ! signe le grand retour de la comédie communautaire, un peu comme Marcel Pagnol en son temps. Enfin, cette comédie peut s'appuyer sur des dialogues bien écrits et quelques répliques savoureuses. Après, rien d'extraordinaire non plus.
Ce n'est pas une grande comédie ni un chef d'oeuvre du genre, mais une comédie sympathique et assez originale. Pour un film français, c'est déjà énorme !
note: 14.5/20