L'histoire
Zelna vit à Dubaï. En plein divorce, elle décide d'envoyer son fils Karim chez sa soeur, à Kherbet Selem, un petit village du Sud Liban, pour le protéger des disputes conjugales.
Quelques jours plus tard, la guerre éclate.
Folle d'angoisse, Zelna part aussitôt pour le Liban via la Turquie. Mais avec le blocus, elle n'arrive au port de Beyrouth que le jour du cessez-le-feu. Elle y rencontre Tony, le seul chauffeur de taxi qui accepte de la mener dans le Sud...
Mon avis
D'un côté il y a un sujet fort et toujours d'actualité. La description du Liban et de son peuple meurtri sous les bombes depuis tant d'années est très bien rendue. Pour cela le film fait plus documentaire que fiction. De l'autre une mise en scène et un scénario qui prennent partie (même si on lit le contraire ici et là dans la presse) et qui finissent par devenir racoleurs et faire dans le pathos en étant souvent même très théâtraux. Ce qu'est aussi parfois beaucoup le jeu de l'actrice principale Nada Abou Farhat, ce qui n'enlève rien à la performance d'ensemble mais c'est parfois tout much. Georges Khabbaz est au contraire bien plus sobre et au final bien plus touchant. Un rôle tout en nuance pour un personnage qu'on croit avoir très vite cerné mais qui réserve de belles parts d'ombre et une humanité insoupçonnée. Alors oui, le récit finit par toucher, dans un final attendu dès le départ, et qui, à l'inverse du reste, rester digne et sobre, mais le chemin pour arriver là est un brin chaotique. Un scénario trop léger pour une mise en scène bancale qui n'a pas su tirer le meilleur parti d'un sujet pourtant brûlant. La diffusion télé sur Arte il y a un mois aurait peut être suffit.