Le D-Day célébré aussi au meeting de la Ferté Alais, un merveilleux spectacle aérien de six heures
A peine descendus de voiture nous voilŕ pris dans l'ambiance D-Day.
Les jeunes bénévoles en costume d'époque circulent ŕ bord d'authentiques Jeep, les tables des buffets sont recouvertes de camouflage au cas oů l'ennemi voudrait en prendre possession !
L'amicale Jean-Baptiste Salis ne pouvait pas ętre absente du 70č anniversaire du débarquement allié en Normandie. Elle l'a commémoré avec
panache transformant le champ d'aviation en une fęte mémorable.
C’est la magie d e la piste en herbe!
Une dizaine d'appareils de la 2nde guerre mondiale ont été présentés en vol avec plusieurs vedettes incontestées dont les Douglas DC3 qui
largučrent les premiers parachutistes sur la terre de France occupée. Une patrouille de 4 DC3 a enchanté le public. Parmi les chasseurs, nous avons particuličrement aimé les Spitfire engagés
avec succčs dans la bataille de France de męme que le Mustang construit en 117 jours (!). Sa verričre permet au pilote de mieux voir ŕ l'extérieur ce qui lui a donné un avantage compétitif dans les combats aériens. Le P51, autre nom du Mustang , a aussi une trčs longue autonomie, ce qui lui a permis d'accompagner les Boeing B17,les forteresses volantes qui allaient bombarder l'Allemagne.
Hors commémoration proprement dite, nous avons particuličrement apprécié Ť la navette bretonne ť. On s'en souvient la NASA avait
l'habitude de ramener en Floride des navettes qui avaient dű se poser pour des raisons météo le plus souvent en Californie. La navette était fixée sur le toit d'un 747. Spectaculaire, il est
vrai ! L'idée de faire une navette bretonne germa dans l'esprit d'un merveilleux pilote trop tôt disparu, Yves Duval, qui n'a pas craint d'attacher sur le toit d'un Broussard le plus petit biréacteur du monde le Cri-Cri.
Modernité oblige, le Cri-Cri est aujourd'hui doté de 2 moteurs électriques. Largage réussi sous les applaudissements de la foule, accompagné par les commentaires de Bernard Chabbert qui a raconté
que cette scčne était la réplique de la naissance, de la séparation de la mčre et de son petit...
Il était un peu plus de 16h quand est passé au-dessus du meeting le Boeing 737 aux couleurs d'Europe Airpost. Juste le temps de courir pour demander au directeur général de la compagnie, Jean-François Dominiak, Ť Que fait-ici votre avion puisque ce meeting est intitulé Le Temps des Hélices ? ť Ť Nous nous devions de rendre hommage ŕ l'aviation moderne et de montrer la
continuité qui existe entre les coupeurs de marguerites et les jets d'aujourd'hui. Je constate, répond-il trčs sűr de lui qu' on nous
reproche de polluer et de faire du bruit. Il y a toujours un hiatus entre l'aviation commerciale marchande et les avions présentés ici.
Or il faut que les gens voyagent et se rassemblent. Nous nous devons d'ętre présents dans ces meeting, c'est notre contribution ŕ la
paix entre les peuples. ť
Pendant ce temps le Boeing 737 jaune et bleu effectue de jolies boucles dans le ciel bleu de La Ferté se permettant męme de faire un passage
train rentré ŕ 610km ŕ l'heure. Un passage trčs silencieux qui donne raison ŕ Jean-François Dominiak. Derničre question pour le titiller : Ť Europe Airpost descend en droite ligne de
l'Aéropostale mais vous ne transportez plus de courrier ? ť
Réponse : Ť Non mais les petits colis assurent 45% de notre chiffre d'affaires. Toutefois je vais prendre mon bâton de pčlerin pour aller demander aux compagnies françaises de présenter un avion au prochain meeting ŕ La Ferté Alais. Il faut que Transavia soit présente et pourquoi pas Air France ? L'aviation commerciale doit aller ŕ la rencontre de son public dans ces rendez-vous aériens qui sont si populaires. ť A quelques
mčtres de lŕ, le nouveau président d'Air France Frédéric Gagey a découvert le meeting, souhaitons que les deux hommes se soient
parlés.
Merci donc ŕ tous les participants ŕ cette belle et grande journée aéronautique qui a permis au public de voir ou découvrir 150 avions, au sol ou en vol, venus de toute l’Europe et des États-Unis.
En outre, dans l'atmosphčre familiale de La Ferté Alais, on voit mieux les avions qu'au prestigieux Salon du Bourget !
G JOUANY