Star Wars a eu le droit à deux réalisations vidéoludiques sur la génération PS3 / Xbox 360. En étant à la fois un choix restreint, ce fut sans doute Star Wars Le Pouvoir de la Force 1 qui put s’en sortir avec les meilleurs honneurs. Son côté divertissant était tel que ses créateurs ont nourri l’espoir d’une édition complète nommée "Ultimate Sith Edition". "Edition de l’année" pour les uns mais avant tout une version intégrale et complète de l’expérience qui a été tentée. Scénaristiquement, placer Star Wars : Le Pouvoir de la Force 1 ainsi que l’histoire directement associée de Starkiller était un défi osé et risqué. Avec lui et son lourd passé, celui d’assurer un éclairage sur une grande zone d’ombre : dans quelles conditions est née la rébellion populaire contre la politique de la loi martiale de l’Empire. Toute la particularité de Star Wars Le Pouvoir de la Force Edition Sith étant de réunir enfin, et ce, concrètement, une durée de vie respectable en même temps qu’une faille spatio-temporelle quasi improbable. Pourquoi ne pas s’y intéresser de plus près ?
Situé entre Star Wars III et Star Wars IV, l’histoire principale est concentrée autour d’une personnalité inédite à la cosmologie de l’univers de George Lucas. D’après son nom, peut-être pas tant que cela, par ailleurs : Starkiller était initialement le nom choisi et qui était supposé être porté par Luke Skywalker. Dès son jeune âge, toute l’éducation de cet individu a été façonné et formé par le Seigneur Sith Dark Vador. A l’abri des regards et en l’espace d’un peu plus de 10 ans voire davantage, Starkiller est l’Apprenti de Dark Vador. Nouvellement envoyé pour des missions secrètes, son objectif est dans la lignée de l’ordre 66 à savoir faire régner la Justice face à tout Jedi.
Le Prologue et 1er Niveau débute … en incarnant non seulement Vador mais usant aussi de ses aptitudes!
Les inconditionnels de la célèbre saga Galactique ont, par perfectionnisme et avec justesse, amplement critiqué les malaises et les faiblesses de l’histoire initiale. L’Edition Complète enfonce en quelque sorte le "clou" de cette faiblesse en imaginant des probabilités inconcevables dans le déroulement des faits. Starkiller est "un nouveau Vador", (Si bien que les respirations et les doublures entre les deux personnages sont semblables!) et plus exactement un Assassin Sith mandaté directement par l’autorité Impériale Palpatine. Trois contenus majeurs changent la donne : rendez-vous sur la planète gelée de Hoth par le contenu téléchargeable "Un espoir fragile" où, du point de vue de l’histoire, les cinéphiles reconnaitront le parallèle évident avec l’épisode V de Star Wars. La mission sur Tatooine est, quant à elle, un mélange entre des références de Star Wars VI Le Retour du Jedi et le premier film à être sorti : Star Wars IV. Totalement associé et dédié à notre héros de circonstance, Starkiller se rend à Coruscant au cœur du temple Jedi pour une introspection spirituelle de sa personnalité. De purs produits sortis tout droit des créations Fan-Fiction qui portent l’identité du jeu originel : la volonté de faire et l’imperfection certaine.
Le "Style Skywalker" face au Rancor ?
Au maximum et lors d’une seule partie, les contenus téléchargeables constituant la nouveauté principale de l’Edition Ultimate Sith se parcourent entre 30 mn … Et, en prenant la peine de quelques trophées, 1 h. et, malheureusement, point davantage. Le fait est bien simple : le joueur se confronte à de simples niveaux encore plus simplifiés probablement que les quelques 9 environnements de l’aventure principale. Dès lors, en étant un complément adéquat et en même temps extrêmement court, les amateurs peuvent se rassurer de ne pas se voir facturer un surplus de 5€ à 9€ : c’était le cas à la sortie de tels contenus payants.
Pour fluidifier l’ambition du projet, ce fut le genre du Beat’em All qui a été opté presque naturellement. Alors que l’on pouvait s’attendre à traquer vastement des Chevaliers Jedi connus et moins iconiques, Star Wars Le Pouvoir de la Force se feint de très peu d’amplitude et joue sur des bases assez timides. Trop peut-être pour être amplement satisfaisantes. Le fonctionnement du jeu repose sur des bases connues et déjà éprouvées : une attaque est directement liée à votre Sabre-Laser; deux autres dépendent de vos aptitudes avec la Force et, enfin, un dernier bouton est le bouton de saut. Pour les maladroits, la rencontre jusqu’à vos adversaires doit requérir quelques habiletés dans le maniement dans le genre "Plate-forme"! Au reste, le timing vous permettra de varier parmi une quasi vingtaine de techniques. De nouvelles attaques qui s’ajoutent au fur et à mesure de votre progression face aux points acquis dument dans les différents niveaux traversés et la variété des attaques employées face à vos "chairs à canon". (Généralement, de pauvre Stromtroopers pour les plus communs.) Qu’est-ce qui cloche dans un bilan plutôt équilibré ?
Des bases respectables, un univers respecté … Pourtant, sur les finitions, le jeu échoue.
Être joueur dès la sortie de Star Wars Le Pouvoir de la Force 1, c’était prendre le risque de ne pas être ravi de son investissement. 10 h en étant attentif et joueur régulier en y incluant les éventuels recommencements, cela s’avère assez faible. Ce n’est pourtant pas le temps qui manquait à l’épisode Le Pouvoir de la Force pour être irréprochable et d’être un hommage très respectueux aux codes Star Wars. Au grand damne des passionnés, nous voilà cantonné à des niveaux riches de références à notre Saga tout en étant que de partiels amuse-gueules. Une bonne partie des lieux sont à visiter à deux reprises mais de façon différente et, les plus célèbres comme Bespin, ne sont que des intermèdes bien brefs : au mieux, l’on parlera d’une grosse demie-heure.
L’impression ronge l’œuvre en proposant une aventure certes, graphiquement plaisante, mais aux accotés bien faibles. Il n’est pas rare d’observer des décalages entre les voix et les sous-titrages; d’assister à des combats contre des Boss assez déstabilisants par la facilité avec lesquels les personnages peuvent littéralement voler dans le décor et donc, à la manette, de profiter facilement de ces défauts pour extirper la totalité de la vie de vos adversaires. Durant ces affrontements supposés être mémorables, la solution de facilité tombe rapidement sous la main en usant et abusant des attaques électriques à laquelle 90% des ennemis sont sensibles avec une explosion de la Force pour éloigner votre adversaire terminal.
Globalement, les faits se laissent suivre avec facilité. on ne s’empêchera d’en relever l’incohérence mais, pris à part, le jeu peut tenir la route.
En tant qu’édition et produit pour amoureux de la Saga Star Wars, l’histoire arbore une simplicité qui se laisse suivre. Elle choquera, probablement, les puristes et les passionnés les plus exigeants en ce sens que l’incohérence se révèle par simple effort de réflexion. Cela dit, rarement les Beat’em All n’ont su associé subtilités scénaristiques et profond renouvellement dans l’expérience de jeu : dans cette veine, Star Wars Le Pouvoir de la Force est un sage routinier qui poursuit calmement des bases sures et stables. De base, le petit plus proposé par Star Wars Le Pouvoir de la Force I étant de pouvoir modifier vous-même votre sabre. Si l’expérience se limite à en changer la couleur et la propriété, les choix restent suffisamment variés pour laisser les jeunes padawans changer, à leur guise, leur couleur rouge pour une teinte plus sage.
Tout aussi annexe et passionnant, cette fois-ci propre à l’Edition dite "Ultime" : de nouveaux costumes extraits ici et là de la riche mythologie officielle Star Wars. De simples apparences de personnalités issues de Star Wars Knight of the Old Republic (KotOR) ou des acteurs des différents films, personne n’est laissé pour compte à travers un peu plus de 20 costumes distincts. Outre les trois niveaux téléchargeables directement inclus dans l’Edition du jeu, les apparences constituent les véritables bonus offerts et encore achetables via les plate-formes dématérialisées dédiées.
Chaque contenu présente sommairement mais fidèlement chaque lieu. Amour et déception pour le fan.
Star Wars Le Pouvoir de la Force 1 est une force tranquille : son système repose sur fonctionnement basique agrémenté de pouvoirs de la Force toujours aussi impressionnants et sublimés. Le dynamisme qu’il apporte joue à plus de 50% dans le fait que n’importe quel néophyte trouvera un rythme adéquat pour incarner le jeune et mystérieux Starkiller. Point de lassitude et seulement le regret, l’amer sentiment d’être face à de véritables démonstrations de ce que pourraient être des niveaux complets. Après quelques ennemis, quelques puzzles à résoudre à l’aide de la Force et de vos aptitudes, le Temple Jedi se parcoure avec une rapidité déconcertante alors qu’il est probablement le plus intime des passages téléchargeables.
Le décor est placé mais … Qu’en est-il de la réalisation?
Affronter Luke Skywalker en se présentant comme l’assassin de son père est loin de manquer d’élégance dans "Un fragile espoir". Le doubleur Français de Mark Hamill se voit réendosser son rôle à travers quelques citations certes courtes mais fidèles à la personnalité du personnage. Pour ce qui est du détail, l’aventure est une succession regrettable de zones en formes de couloirs successifs. Une alternance dans le bestiaire par trois ennemis différents : les poilus blancs des neiges dont Luke a fait l’effroyable et presque diner dans l’Episode V, les Wampas, les rebels et quelques tourelles. Rien de bien intrigant si ce n’est que le final plus que contestable et pourtant assez paradoxal à imaginer.
L’épisode de Tatooine mène le nouvel assassin sur la trace de R2D2 et C3PO. Le repère de Jabba puis l’escapade jusqu’à la Cantina représenteront finalement le contenu le plus long proposé. Le plus mémorable également par les nombreux Boss à affronter ayant, pour les cinéphiles, de belles références. Du Rancor affronté dans la fosse du repère de Jawa le Hutt à Boba Fett en passant par Ben Kenobi, le paradoxe temporel est total … et assumé ! Eux aussi, à leur manière caractèrise la dualité de Star Wars Ultimate Sith Edition : de bonnes idées où la réalisation manque cruellement. Des bugs considérables suivent notamment les deux derniers affrontements. Les fans de Star Wars passeront aisément l’éponge; l’amateur de Beat’em All classique le regrettera profondément pour un manque de finitions indéniable.
Starkiller, enfant adoptif de Vador?
Star Wars peut nous offrir beaucoup. Enormément. Le Pouvoir de la Force acte 1 a tenté l’audace, l’efficacité et la sobriété en réutilisant des bases reconnues mais qui prouvent un dynamisme sans failles … Grâce aux améliorations de la Force. Reste qu’inconditionnels et néophytes de Star Wars se trouveront face à ce qui constitue une bonne affaire à condition et seulement à ce requis d’oublier les défauts qui entachent réellement la meilleure réalisation sur la génération PS3 / Xbox 360. Bugs graphiques, sonores ou dans une collision de mannequins de crash-test, l’Edition ultime Sith de Star Wars Le Pouvoir de la Force n’en reste pas moins une expérience qui respecte l’esprit de la série. Par les niveaux, par les informations qui y sont confiées dans les biographies et les dessins préparatoires. On regrettera cependant que, ce qui s’avère à la base être un simple complément de 3 aventures additionnelles sont en réalité des indispensables dans la continuité du jeu. Ils compensent, à eux 3, la très faible durée de vie d’un titre qui, tranquillement, peut se terminer en 10h … Et moins. 9 niveaux composent le jeu original dont à peu près la moitié ne sont que des morceaux d’environnement déjà visités. Entre promesses, attentes et meilleur espoir, l’Edition Ultimate Sith s’en sort avec les honneurs car, objectivement, le temps passé reste un produit que l’on sent fabriqué avec l’attention de plaire aux passionnés de la Saga. Patience, la relève devrait arriver … L’année prochaine, avec l’ambitieux Star Wars Battlefront, attendu sur le Blog La Maison Musée!On a aimé :
+ Des contenus téléchargeables (DLC) en référence aux films de la Saga Originale.
+ Des apparences et costumes : de véritables clin d’œil à l’univers !
+ Personnalisation du sabre-laser.
+ Jeu dynamique.
+ De beaux environnements : Bespin, le niveau Empirique, Raxus Prime …
+ Des contenus paradoxaux mais qui osent !
On a détesté :
- Une faible durée de vie du jeu et de ses contenus téléchargeables.
- Bugs sonores, graphiques et collisions …
- Des incohérences scénaristiques éclatantes dans l’histoire initiale.
- 9 niveaux dont la moitié environ n’est qu’une traversée "différente" …
- Combats contre les Boss et l’exploitation des "failles" du jeu.