La publicité online est l’unique segment du marché publicitaire à être en croissance. Avec une augmentation de 3% en 2013, les concernés pourraient s’estimer heureux. Et pourtant, ça n’est pas vraiment le cas. En effet, la publicité online souffre aujourd’hui d’un « ras le bol » des Français, qui la considèrent dans 2 cas sur 3, comme étant « une mauvaise chose ». 84% d’entre eux, la juge même comme un « contenu parasite qui leur fait perdre du temps ». Bannières, Pops Up, … les marketeurs ne manquent pourtant pas d’imagination, mais il s’agit désormais de prendre en compte les attentes des internautes.
Un courant marketing relativement récent, est justement apparu suite à ce rejet croissant de la publicité « traditionnelle ». Plus connu sous le nom de « Native Advertising », cette tendance pourrait bien bousculer le monde de la publicité online.
Le concept est très simple : en limitant le caractère « intrusif » d’une publicité classique, pour privilégier le dialogue, les marques tentent d’individualiser le discours pour susciter l’intérêt de l’internaute. La publicité est donc intégrée dans le style éditorial du site, pour se fondre dans le décor. Les consommateurs ont alors une meilleure image de la marque, qui vient à leur rencontre de manière plus naturelle, et deviennent donc plus engagés. Sachez par exemple que 32% d’entre eux affirment être prêt à partager une native advertising avec leurs amis/proches, contre 19% pour les bannières. Et d’ailleurs, les intentions d’achats sont 53% plus élevées lorsque le consommateur est face à un native brand, qu’à une autre forme de publicité plus traditionnelle.
Vous l’aurez donc compris, l’idée est donc de donner l’impression au consommateur d’être un membre privilégié, en ciblant ses particularités. Les réseaux sociaux sont par exemple un trésor pour les régies publicitaires ou les éditeurs de contenus. Plus l’internaute aura renseigné d’informations à son sujet, plus les publicités seront adaptées à leur profil et susceptibles de correspondre à ses attentes.
Du fait de son omniprésence, la publicité n’est donc plus un divertissement, comme elle le fut auparavant. Il s’agit donc aujourd’hui de trouver des moyens plus subtils pour préserver l’image de la marque auprès du consommateur, qui souhaite à tout prix éviter le « contenu parasite ». Twitter par exemple, s’est lancé dans les « tweets sponsorisés » ; Facebook a lui imaginé les « sponsorised story ». Et plus récemment, Minutebuzz a imaginé faire sponsoriser ses articles. L’ensemble de la page est donc relooké aux couleurs de la marque, sans pour autant que la publicité ne soit agressive. Voyez plutôt cet exemple d’article, sponsorisé par Nikon.
Les possibilités sont donc infinies et les marques ne manquent vraiment pas d’imagination, quand il s’agit de séduire le consommateur.