A Ampus, il y a quelques peupliers, peu nombreux certes , mais ce n'est pas une raison pour s'en désintéresser . J'ai découvert ces jours-ci un article très intéressant sur cet arbre. Vous pouvez le lire ci-dessous. Ainsi continue la recherche sur les arbres que vous pouvez trouver sur la commune d'Ampus.
Étymologie : du latin "populus", qui signifie aussi le "peuple".
Espèces et Origines :
- le Peuplier d'Italie est un arbre originaire d'Iran. Il a été introduit en Italie puis en France (sur les bords du canal de Briare) en 1749. Le général Bonaparte (pas encore Napoléon) apprécia cet arbre, lors de ses campagnes en Italie, et en fit planter dans l'Est de la France. Le Peuplier noir commun est originaire d'Europe.
"C’est un cri d’alarme qu’ont poussé au début du mois de mai les représentants de la filière populicole. Selon eux, le nombre de peupliers mis en terre ne cesse de chuter, passant de 2,3 millions par an en 1995 à 600 000 l’an dernier. Or, la demande, qui est stable, tourne autour de 1,5 million de plants par an.
« Ce déficit de plantation nous conduit vers une pénurie généralisée à partir de 2019-2020… donc dans à peine six ans, s’inquiète Éric Vandromme, pépiniériste à Bury (Oise) et président du Conseil national du peuplier. À ce rythme, on va créer une pénurie colossale. »
Cette perspective n’a rien de symbolique. Du pépiniériste à l’industriel, la filière populicole emploie 20 000 personnes en France. Le peuplier – une essence légère, qui peut être découpée en feuille de quelques millimètres d’épaisseur et roulée – sert à fabriquer la plupart des emballages légers (cageots pour les fruits et légumes, boîtes à camembert, bourriches d’huîtres…), certains contreplaqués, mais aussi des planches pour bardage en bois.
En plus, il présente l’avantage de pousser en 15 à 20 ans, contre plus de 60 pour le hêtre et le chêne. « Avec 240 000 hectares de peupleraies, la France est le deuxième producteur mondial, derrière la Chine, souligne Éric Vandromme. Aujourd’hui, on est autosuffisants, on exporte même un peu vers l’Italie, mais si on ne fait rien il faudra importer. »
En cause, selon le CNP, la tempête de 1999 qui a fait chuter les prix en raison de la grande quantité de bois mise sur le marché. Dès lors, nombre de propriétaires ont jugé peu rentable de réinvestir après récolte, d’autant qu’ils possèdent en général de micro-parcelles, la peupleraie française étant répartie entre les mains de… 17 000 propriétaires.
« En plus, ajoute Éric Vandromme, beaucoup se plaignent de réglementations floues, voire contradictoires. Dans certaines communes, il existe une mouvance anti-peuplier très forte, qui considère que cet arbre consomme trop d’eau, qu’il est nuisible à la biodiversité et qu’il faut donc l’interdire. Voilà pourquoi certains propriétaires ont baissé les bras. »
La filière a décidé de donner un coup de pouce à ceux qui acceptent de replanter. « Les aides du Fonds forestier national n’existent plus, alors l’interprofession a mis en place un abondement financier pour aider les propriétaires : 500 € par ha, financé par les industriels, sachant qu’investir dans une peupleraie coûte environ 3 500 € par ha et rapporte 10 000 € quand l’arbre est coupé, au bout de 15 ans. » Un placement à la fois rentable et écologique.
SÉVERIN HUSSON - Lundi 2 juin 2014 - La Croix