La fille de Debussy immerge le lecteur dans la vie intime du grand compositeur mais permet également (re)découvrir son répertoire, ce qui donne envie de se plonger davantage dans ces compositions pour piano. Chaque morceau joué par Chouchou étant l’occasion de parler du compositeur et d’évoquer ses souvenirs avec lui.
Si Internet nous permet de trouver des traces de l’existence des personnes citées dans ce récit, les nombreuses zones d’ombre laissent place à l’imagination et, en tant que lecteur, on s’interroge sur la part de vérité et de fiction de ce qui nous est raconté. Mais, au fond, peu importe car Damien Luce nous transporte sans effort dans le monde de Chouchou. Le style est fluide et l’auteur a réussi à trouver le ton juste pour exprimer les préoccupations de l’adolescente, ni trop enfantin ni trop adulte, ce qui est tout à son honneur quand on connait la difficulté de l’exercice.
Ce roman m’a fait voir un Debussy triste, amoureux de la nature et profondément attaché à sa famille bien que discret dans l’expression de ses sentiments. Un grand compositeur qui était surtout un papa comme les autres pour sa petite fille.
Le seul bémol, selon moi, est l’absence de musique pour accompagner la lecture. J’aurais aimé, un peu comme Eric-Emmanuel Schmitt l’avait fait pour Quand je pense que Beethoven est mort…, que le livre soit fourni avec un CD d’extraits musicaux, ce qui aurait permis de se plonger réellement dans l’univers du compositeur.
Remerciement aux Editions Héloïse d’Ormesson pour cette découverte musicale, dont vous pouvez lire le premier chapitre ici.
La fille de Debussy – Damien Luce – Editions Héloïse d’Ormesson – 2014