Pâté en Croute Drouant
Franchir la porte de Drouant, ce légendaire restaurant parisien où est décerné le prix Goncourt depuis 1914, procure une émotion certaine. D’ailleurs, le grand chef alsacien Antoine Westermann déclare : « Dans ma cuisine, je ne cherche pas à étonner, mais à donner de l’émotion ». Pari réussi. Conviée pour un souper (menu entrée, plat et dessert à 59 euros tous les soirs entre 21h30 et minuit), j’ai dégusté le fameux pâté en croute au foie gras, très parfumé. S’en est suivie une épaule d’agneau confite et rotie, très tendre, accompagnée de pommes de terre écrasées aux herbes. Enfin, j’ai pu découvrir le millefeuille à la vanille bourbon, aérien, avec de fines couches feuilletées et une crème aux saveurs délicates.
Un repas très « cuisine française », par ses plats emblématiques, mais avec cette touche de modernité afin que le repas ne soit pas ennuyeux.
Millefeuilles Drouant
Le service, à la fois décontracté et aimable, contribue à apporter de la fraîcheur à cette noble institution. Nous sommes loin des restaurants traditionnels guindés et parfois austères. La simplicité côtoie le raffinement, de même que les nombreux touristes sont attablés près de parisiens élégants. Il faut dire que la situation du restaurant, dans le quartier des théâtres (tout près de l’Opéra) en fait un lieu tout trouvé pour un dîner d’après spectacle.
Quant à la décoration, mélange d’Art Déco et de contemporain, elle se marie parfaitement avec l’esprit du lieu. Les fauteuils très confortables et la lumière tamisée offrent une atmosphère des plus cosy. Les serveurs sont cosmopolites, détendus et souriants, s’autorisant de petites blagues deci-delà, ce qui n’est pas désagréable et casse avec les codes de la haute bourgeoisie. Le niveau sonore est plus qu’acceptable, compte tenu du nombre de convives.
Je recommande Drouant pour une deuxième partie de soirée entre amis (ou en couple) :
Restaurant DROUANT
16-18 Place Gaillon
75002 Paris
01 42 65 15 16