... et mon premier roman qui inaugure le challenge de Métaphore "Ma Pal fond au soleil."
J'ai déjà rédigé un avis sur La liste de mes envies, ici:
Un autre sur La première chose que l'on regarde, là:
...et voici, aujourd'hui, mon avis sur L’écrivain de la famille.
C'est l'histoire d'un jeune garçon, Edouard, qui fait la fierté de la famille par son talent pour l'écriture.
En réalité, tout le monde crie au génie pour quelques rimes enfantines faciles et ridicules. A force de lui dire qu'il a un don pour l'écriture, le gamin se met en tête qu'il est un écrivain en herbe, qu'il est un futur artiste talentueux, en un mot: un génie (oui, ça en fait deux, mais c'est une expression).
On va voir évoluer le gosse qui va rencontrer des difficultés, qui va avoir un destin à la fois commun mais particulier. Les soucis d'Edouard -de l'enfance à l'âge adulte- seront ceux de n'importe quel quidam...
Des déceptions amoureuses pour commencer: Qu'il s'agisse du mariage arrangé et convenu qui finalement ne conviendra ni à Edouard, auteur en devenir, ni à Monique, future actrice; ou qu'il s'agisse encore de leur séparation géographique, aubaine mutuelle qui débouchera fatalement sur un double adultère... Et enfin, la déception amoureuse sera aussi et surtout causée par l'échec sa relation avec la nyphomane Annie, séduisante et séductrice. Édouard connaitra la passion, la vraie, la déchirante, la tuante. Oui, tuante, tel est le mot.
Des soucis du quotidien:
La naissance des enfants avec sa femme -Monique- qu'il considère comme une colocataire, les problèmes pour trouver un emploi... Ah! L'échec du romancier maudit! Face à d'innombrables refus éditoriaux, Edouard se tournera vers la publicité où il aura du succès. Et puis il y aura la perte d'un proche, le rapport égrainé avec son père atteint d’Alzheimer -même si le mot n'est pas dit, les symptômes indiquent bien qu'il s'agit de cette maladie-là.Le roman est un peu constitué comme l'émission La Parenthèse inattendue:
L'enfance, les premiers émois,le destin en marche, le succès...
Je reste un peu mitigée sur ce roman. En même temps, je l'ai commencé en salle des profs en lisant une phrase ou deux entre deux conversations avec mes collègues. Du coup, j'ai mis un temps fou à entrer dans ce roman et à ressentir une empathie pour le héros. Arrivée à la moitié du récit lu continûment, l'intérêt a pointé le bout de son nez mais je n'ai pas été véritablement emballée. J'ai trouvé l'histoire un peu longue et quelque peu ennuyeuse. En revanche, demeure le style taillé à l'or fin de l'auteur cynique et poétique à la fois.
Grégoire Delacourt a un vrai style, agréable à lire. C'est toujours truffé de phrases-perles. J'ai continué la lecture rien que pour ça.