Face à un futur éradiquant les mutants, les X Men doivent envoyer Wolverine dans les années 70 afin d'éviter la catastrophe en devenir...
La critique X de Borat
Il n'avait pas pu réaliser First Class pour cause de contrat avec la Warner (il devait réaliser Jack le chasseur de géants, flop injuste au regard de daubes hollywoodiennes comme les Blanche Neige datant de 2012), revoilà Bryan Singer aux commandes de la saga X Men avec Days of future past, dans un premier temps voué à Matthew Vaughn qui a préféré s'attaquer à The secret service, nouvelle adaptation d'un comic-book de Mark Millar. S'attardant sur le célèbre arc narratif de Chris Claremont, Singer fusionne les castings de la saga d'origine et de la préquelle pour un voyage dans le temps entre les années 70 et un futur proche apocalyptique. Ainsi on retrouve d'un côté Hugh Jackman, Patrick Stewart, Ian McKellen, Halle Berry, Ellen Page, Shawn Ashmore, Daniel Cudmore ainsi que quelques caméos; de l'autre James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult et Lucas Till pour une très courte apparition. A eux se rajoutent encore Peter Dinklage, Evan Peters, Omar Sy, Booboo Stewart, Josh Helman, Evan Jonigkeit, Adan Canto et Fan Bingbing. Si First Class et The Wolverine ont relevé ardemment la barre d'une franchise qui s'était plantée par deux fois, Days of future past retrouve une gravité de ton et une ambition qu'elle n'avait pas connu depuis X Men 2, soit le dernier opus réalisé par Singer. En gros, le patron est revenu aux affaires et pas pour rien.
Néanmoins, commençons par les petits défauts de l'entreprise. (attention spoilers) La saga X Men a désormais quatorze ans et sept films (plus un en préparation et un probable Wolverine 3) et autant de points de vue qui ont gravité autour. D'autant que L'affrontement final et X Men Origins Wolverine ont fait beaucoup de mal à la saga engendrant un bordel scénaristique que les scénaristes essayent de déglinguer depuis First Class. Oubliez donc la scène introductrice du film de Brett Ratner montrant un Charles Xavier chauve et encore sur ses deux jambes ou la fameuse doctoresse Moira incarnée par Olivia Williams le temps de quelques plans qui deviendra dans First Class un agent de la CIA en 1963 sous les traits de Rose Byrne. Oubliez Wolverine et son lot d'improbabilités comme Charles Xavier également très en forme, un Wolverine en pleine possession de sa mémoire alors que X Men 2 montrait bien que ce n'était pas le cas, Emma Frost adolescente dans les années 70-80 alors qu'elle sera présentée dès le volet suivant comme une ennemie bien adulte des premiers X Men dans les années 60 (!); un William Stryker ayant déjà la quarantaine dans les années 60 alors que Brian Cox est loin d'être très âgé dans X Men 2 ou encore Cyclope adolescent dans les années 70-80 alors qu'il ne doit pas dépasser les trentes dans le premier X Men! On voit bien que dans First Class et Days of future past, les scénaristes essayent tant bien que mal de passer après deux pareils désastres artistiques mais certains détails persistent. Par exemple, le retour de Charles Xavier et Magneto.
Dans une séquence post-générique de L'affrontement final, Charles Xavier était revenu d'entre les morts hors champ. Il était donc réapparu dans la séquence post-générique de The Wolverine comme si de rien n'était. Mais aucune raison n'est évoqué quant à son retour. En gros, on appelle cela une pirouette scénaristique et cela est également employé pour Magneto qui avait perdu ses pouvoirs dans le troisième volet et les retrouvait dans The Wolverine comme si de rien n'était. Par ailleurs, Wolverine perdait son adamentium dans son second spin-off ce qui n'est plus le cas ici. Le contexte peut aussi porter problème, même s'il fonctionne. L'affrontement final se terminait sur un avenir radieux pour nos mutants aussi bien politiquement que médiatiquement. Idem pour The Wolverine. Si l'on calcule à peu près, on peut dire que les trois premiers X Men se déroulent sur trois ans, soit 2003 environ, plus les sept ans se passant entre L'affrontement final et The Wolverine, on en est à 2010, plus les deux ans séparant les deux dernières scènes du film de James Mangold donc 2012. A moins que d'ici 2023 il y ait une vraie couille dans le gigot, on a parfois du mal à y croire dans un contexte aussi catastrophe. Ensuite, la piste comme quoi Mystique est à l'origine du désastre est crédible et pas du tout à la fois. Crédible dans le fait que son mimétisme permet aux Sentinelles de détruire leurs adversaires sur leur propre jeu. Pas crédible car dans ce cas-là, l'ami William Stryker l'aurait liquidé bien avant les années 2000 où elle se retrouve aux côtés de Magneto. Mais ces petites incohérences n'empêchent pas d'apprécier ce septième volet à la puissance dévastatrice.
Oubliez la récente déconvenue de The Amazing Spider-man 2, Days of future past tape au bon endroit et avec une violence dévastatrice malgré son PG-13. Dès les premières secondes, Singer renvoie au premier film. Erik Lensherr se retrouvait dans les camps de concentration d'Auschwitz et montrait les premiers soupçons de ses pouvoirs. Days of future past montre dans sa séquence pré-générique les mutants et les humains les ayant protéger dans des camps de concentration et marqués; les villes sont détruites; et les Sentinelles servant de SS robotique et tout aussi destructeurs. Une métaphore froide qui fonctionne puisque fait terriblement peur et renvoie à la guerre la plus dévastatrice du XXème siècle. Outre ce contexte cauchemardesque, toute la partie dans le futur est d'une violence incroyable: les mutants sont éventrés, coupés en deux, explosés, décapités par les Sentinelles. Comme sur les deux premiers X Men, Singer a beau être classé PG-13, il n'hésite pas à signer des scènes violentes sans avoir à montrer du sang. Mais surtout cela permet à Singer de montrer que tous peuvent passer à la casserole, y compris les personnages installés depuis le début de la saga et si possible de manière fracassante (je renvoie aux mutilations évoqués plus haut).
D'autant que le réalisateur mixe les périodes 70's-2023, puisque Wolverine conserve son corps dans les deux périodes et dans les années 70 on le retrouve donc en plein assaut de mafieux pas très contents qu'il puisse avoir coucher avec la fille du patron quand il est contrôlé mentalement par Kitty Pride en 2023. Il faut donc que son corps soit protégé afin que les Sentinelles ne puissent l'attaquer et donc l'empêcher de mener à bien sa mission d'unifier les X Men dans les 70's. D'autant que le réalisateur se permet également les paradoxes temporels. Le principal étant bien évidemment ce moment où Wolverine ne se contrôle plus en 2023 suite à la vue de William Stryker son futur bourreau. Il y a donc une certaine notion de suspense pour les deux périodes car une fois les deux situations mises en place, le montage alterne habillement les deux temporalités pour une lutte infernale pour les droits des mutants. Le scénario de Days of future past s'avère assez complète et nécessite d'avoir suivi un minimum la saga, car même si on connaît les personnages, il faut bien le dire: ce film conclue définitivement la vision initiale que nous avions de la saga X Men en prenant quasi-définitivement le point de vue de l'univers instauré depuis First Class.
Comme le principe est d'envoyer Wolverine dans le passé pour sauver le futur, il est donc normal que le monde des X Men que nous connaissions soit radicalement changé, certaines morts n'ayant pas lieu, Iceberg est en couple avec Malicia qui a toujours ses pouvoirs comme Kitty est en couple avec Colossus. Ce qu'on appelle également les paradoxes temporels. Si les éléments des trois premiers volets sont modifiés par un élément antérieur, il est crédible que cela en soit modifié dans le temps présent que nous connaissons. De plus, Wolverine tout comme le Professeur Xavier sont les seuls à réellement savoir ce qui s'est passé comme le confirme ce petit clin d'oeil final au spectateur car eux seuls sont dans la confidence. Une manière comme une autre de terminer un arc narratif qui aura autant plu que pas du tout aux fans de la saga. En soi de réparer les erreurs du passé. Pour ce qui est des scènes dans les 70's, elles permettent de développer la psychologie post-First Class. La première vision de l'école par Wolverine est une belle ruine, un Xavier alcoolisé et debout par un remède miracle qui ne l'est pas du tout et un Fauve ne savant plus quoi faire pour lui. Wolverine va devoir faire une double-mission: le convaincre de la véracité de ce qui va se dérouler mais surtout l'aider à surmonter définitivement son handicap.
De l'autre, nous avons un Magneto constamment entre deux bords. Il est pour la cause mutante mais ne veut cesser de provoquer des séismes politiques comme le prouve le grand final. Au final, celui qui devait la sauver devient en quelques sortes le méchant de l'histoire et c'est d'ailleurs toute la richesse de ce film. D'autant que le duel Xavier-Lensherr prend toute son ampleur grâce à l'interprétation remarquable de McAvoy et Fassbender. Par contre, on restera assez dubitatif sur les origines de Quicksilver (lui s'adressant à Magneto "Tiens je crois que ma mère a vécu avec un mec comme toi", ce qui évidemment signifie que Magneto est bien son père bien qu'avoir un gosse d'une vingtaine d'années paraît assez gros!), dont l'utilisation s'avère assez amusante bien qu'un peu gadget, et qui devrait prendre son ampleur dans Apocalypse, introduit par une scène post-générique montrant la toute puissance du premier mutant (donc le plus puissant). (fin des spoilers) Singer évoque au plus possible ses nombreux mutants, essayant de rendre utiles certains héros peu utilisés (ou mal) comme Colossus qui gagne ici en puissance émotionnelle tout comme Kitty Pride. En sachant que le casting joue plutôt bien, même ce bon vieux Omar qui doit avoir trois minutes de temps d'apparition. Pas sûr qu'il revienne aux soirées mais au moins il a kiffé!
Un volet merveilleusement apocalyptique, assez bien scénarisé malgré quelques incohérences et montrant que Bryan Singer est le patron.
Note: 17/20
La Critique De Titi70 :
Mine rien, X-Men : Days Of Futur Past est le 5 ème épisode de la franchise officielle. Pourtant, cette dernière n'a jamais semblé en d'aussi bonnes mains. Après les 2 premiers épisodes signé Bryan Singer, et la prequelle tourné par Matthew Vaugh, les rôles s'inversent ici puisque Singer reprends les commandes de ce nouvelle opus, tandis que Matthew Vaughn en devient producteur.
Mais au delà de ce jeu de chaises musicale, ce nouvel opus fait d'ailleurs office de transition entre l'ancienne et la nouvelle équipe, comme le démontre les rumeurs concernant Apocalypse, le prochain épisode prévu pour 2018 et qui ne mettrait plus en scène que les acteurs de la prequelle, avec quelques clins d'oeil des anciens acteurs.
Anecdote amusante : lorsqu'ils furent approché pour reprendre leurs personnages de Charles Xavier/ Professeur X et Erik Leensher/Magnéto, Ian McKellen et Patrick Stewart furent très surprit dans la mesure ou ils pensaient ne plus jamais jouer les personnages.
X-Men : Days Of Futur Past met donc en scène le casting d'origine, et outre les deux comédiens cité plus haut, on retrouve Hugh Jackman, Halle Berry, Shawn Ashmore, Ellen Page, auquel se joint notamment Omar Sy. Quant à James Mardsen, Famke Jansen et Anna Paquin, ils se contentent d'une simple apparition.
A noter que Jason Flemyng, qui incarnait Azazel dans la prequelle devait apparaitre dans ce nouvel épisode, mais, lorsque le projet fut confié à Bryan Singer, le scénario fut remanié et le personnage disparu. De son coté, Alan Cumming devait reprendre le personnage du Fauve dans le futur (qu'il incarnait dans le troisième X-Men de Brett Ratner) mais, déja engagé sur Transformers 4 , il fut contraint de renoncer.
Le casting d'origine donne donc la réplique à ceux de la prequelle, à savoir James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Laurence et Nicholas Hoult. Quant au rôle du méchant, il revient à Peter Dinklage, repéré par Bryan Singer dans la série Game Of Thrones. Enfin, on remarquera la présence au casting d'un acteur au nom franchement drôle : Booboo Stewart.
L'histoire se situe donc des années après que la guerre entre mutants et humains ait éclaté. Cette dernière à dégénéré avec la présence des Sentinelles, des robots créé à partir de l'ADN de Mystique.
D'abord conçu pour éliminer uniquement les mutants, les machines ont finit par causer un véritable carnage, tuant également les humains aidant les mutants, puis, toute la population sans distinction.
Réfugié dans un bâtiment abandonné, Kitty Pride et quelques autres mutants sont rejoins par les X-Men. La mission est clair : Remonter dans le passé et éviter à Mystique de se faire capturer, ceci après avoir tué le concepteur des Sentinelles.
Les mutants envisagent dans un premier temps d'envoyer le Professeur Xavier, ce dernier étant le seul à disposer de faculté télépathique assez puissantes pour faire ce voyage mentalement. Mais, le risque de détérioration du corps est trop important et c'est Wolverine qui se porte finalement volontaire. Il dispose donc de peu de temps pour retrouver les versions jeunes du professeur et de Magneto, et les convaincre d'agir au plus vite.
Malheureusement, les choses ne sont pas aussi simples. Charles Xavier se terre désormais dans son chateau, uniquement soutenu par Le Fauve qui est resté avec lui, et à abandonné ses pouvoirs pour pouvoir remarcher.
Quant à Erik Lehnsherr, il est enfermé dans une cellule spécialisé après avoir été accusé de la mort du président Kennedy ("Vous avez déjà vu des balles qui tournent ? ", explique t il).
Enfin, Mystique fait désormais cavalier seule et mène sa barque. Elle croise notamment un jeune soldat qui n'est autre que William Stryker, l'homme qui va faire de la vie de Wolverine un cauchemar.
Dans ces circonstances, difficile d'envisager une coopération, et pourtant, l'avenir du monde dépend de la reussite de cette mission.
Avec ce nouvel opus, Bryan Singer embraye directement avec la fin d'X-Men Origins : Wolverine qui montrait que Magneto et surtout le Professeur Xavier étaient parvenu finalement à s'en sortir sans qu'on sache trop comment.
On bascule donc dans le futur avec la fameuse menace dont parlait Magnéto, à savoir des robots impressionnant, dont la particularité est de s'adapter aux pouvoirs des mutants, ceci avant l'arrivé des X-Men dont certains manquent à l'appel (comme Malicia, son actrice, Anna Paquin, ayant tourné une seul scène finalement écarté du montage final et que le réalisateur promet d'inclure sur le prochain DVD).
Malgré le fait qu'on connaisse la plupart des héros, Bryan Singer semble vouloir leur accorder une place particulière au sein d'un long métrage qui retrouve le ton adulte du second X-Men.
Si le réalisateur illustre, tout comme ce dernier, un scénario plus riche et parfois labyrinthique (il est recommandé de bien suivre ce qui se passe, notamment lors du final ou les allers retours entre le passé et le futurs occupent toute la place, et se suivent continuellement d'une séquence à l'autre) sans que ce soit pour autant incompréhensible (à condition, je le repete, de bien suivre l'action depuis le début).
Par contre, comme pour X-Men 2, certains seront sans doute déçu du manque de scène d'actions. Que les choses soient claires : A ce niveau la, Bryan Singer ne démérite pas et le film est très impressionnant, mais, comme pour le second épisode de la franchise, le réalisateur mise plus sur son histoire foisonnante que sur l'action pure. Pour faire plus simple : on compte moins de séquences d'actions dans X-Men : Days Of Futur Past, mais, celle qui sont présentes assurent le spectacle.
On remarquera également que le film met beaucoup plus en avant le personnage de Mystique, il est vrai assez riche et finalement peu approfondit jusqu'ici.
Du coté des acteurs, tous sont désormais rodé à leur personnages respectifs et livrent le meilleur d'eux mème. Petit regret au niveau du doublage, à titre personnel, je regrette beaucoup la perte de la voix Française de Magnéto, assuré par Bernard Dérhan (qui faisait également celle du comte Doku de la saga Star Wars), d'autant que celle de Philippe Catoire, qui le remplace, n'est pas vraiment adapté.
Malgré ce léger détails, et le fait que les scénaristes ont parfois tendance à exagérer certains détails (J.F.K était un mutant, mais, bien sur !!!), X-Men : Days Of Futur Past s'avère un épisode réussi, dont la séquence situé après le générique final augure du meilleur pour la suite. A condition de rester jusque la, vous voila prévenu.
Note : 17/20 soit la mème note que Borat