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Cinacittà, Tommaso Pincio

Par Nelcie @celinelcie

C’est lors de dystopiales organisées par les librairies Charybde et Scylla que j’ai fait l’acquisition du roman Cinacittà, de Tommaso Pincio. A vrai dire, je ne connaissais absolument pas cet auteur. Ces dystopiales étaient donc l’occasion pour moi de le découvrir. Mais aussi d’avoir une petite dédicace, puisque Monsieur Pincio était présent.

Cinacittà, Tommaso Pincio

Synopsis

Il n’y a plus de Romains à Rome. Une canicule infernale s’est abattue sur la ville, forçant ses habitants à fuir vers le Nord. La ville tombe aux mains des Chinois, seuls capables de supporter la chaleur. Un seul Romain est resté : le narrateur, qui vit une existence oisive dans une Rome transformée en Chinatown. Sa vie va prendre un tournant inattendu lorsqu’il tombe amoureux d’une prostituée chinoise, qui sera retrouvée chez lui, assassinée. Condamné à trente ans de prison, il tente de comprendre et de raconter, de sa cellule, comment s’est accompli son destin : l’histoire de la chute d’un homme comme métaphore de la chute d’une ville, celle qui se croyait éternelle.

Mon avis

Bon. Disons les choses comme elles sont : Ce type là, accusé d’une meurtre, c’est quand même un grand looser !! Le genre à toujours se retrouver où il ne faut pas et surtout quand il ne faut pas. Le genre de gars dont tu te demandes si quelque part, il ne fait pas exprès de se retrouver dans les coups foireux.
Il faut dire aussi que, quand tous tes compatriotes romains ont quitté la ville, et que tu te retrouves être le seul italien parmi les chinois, on est en droit de se demander si tout tourne rond dans ta tête.

Et donc, cet homme dont on ignore le nom ses retrouve accusé du meurtre d’une prostituée. Mais la question qui va tenir le lecteur en haleine est la suivante : A-t-il ou non commis ce meurtre ?
Sauf que ce livre n’est en rien un enquête policière pour tenter de démêler le vrai du faux, mais une sorte d’auto-analyse psychologique faite par l’accusé lui-même. En effet, ce dernier nous livre sans concession ses états d’âmes, ses remords, nous parle de son passé… Il nous raconte sa version des faits concernant ce meurtre. Et bien loin de vouloir s’innocenter à tout prix, son histoire ne fait que mettre le doute au lecteur. Et l’on voit à travers ce récit cette décandence du personnage, comme une résignation face à un destin qu’il pense ne plus lui appartenir.

Mais à travers cet homme, c’est bien sûr la déchéance de la ville éternelle dont il est question. Cette ville abandonnée par ses habitants, préférant la laisser aux mains des chinois. Que ce soit la ville ou bien notre personnage, dans les deux cas nous sommes confrontés à une perte d’identité. Or, l’identité n’est-elle pas justement ce qui nous caractérise, ce qui fait de nous notre singularité ? Et justement, on peut remarquer que ce roman fait la part belle aux références culturelles, notamment des références en raport avec Rome ou l’Italie. Alors, je me suis demandée, n’est-ce pas une façon d’entretenir cette identité, de se raccrocher à quelque chose qui nous appartient ?

L’histoire est sombre, elle nous promet un avenir bien incertain. Non pas la fin du monde, mais plutôt la fin d’un monde.

La plume de l’auteur, quant à elle, je l’ai trouvée belle, parfois poétique, parfois bien crue. Et même s’il y a quelques passages qui m’ont donné l’impression de stagner dans l’histoire, j’ai aimé la façon dont il nous raconte cette décadence de la ville éternelle.

Voici la dédicace de l’auteur

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Côté challenge

Cinacittà, Tommaso Pincio


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