L’acteur italien Toni Servillo, invité par Les Nuits de Fourvière pour une nuit napolitaine (mêlant concert, poésie et théâtre), profitera de son séjour à Lyon pour rencontrer le public de l’Institut Lumière.
Toni Servillo, a notamment joué dans La Grande Bellazza (réalisé par Paolo Sorrentino, Oscar du meilleur film étranger en 2013), et dans Il Divo qui sera projeté lors de la venue de l’acteur à l’Institut Lumière.
Le programme de la soirée
- 19h30 Rencontre avec Toni Servillo
animée par Thierry Frémaux
(entrée gratuite, retrait nécessaire d’un billet)
- 21h Il divo de Paolo Sorrentino
L’histoire du politicien Giulio Andreotti, personnalité centrale de la vie politique italienne pendant plusieurs décennies.
(It., 2008, 1h50, avec Toni Servillo, Anna Bonaiuto, Giulio Bosett
Plus d’informations sur la soirée sur http://www.institut-lumiere.org/
Il Divo
De Paolo Sorrentino
Avec Tioni Servillo, Anna Bonaiuto, Giulio Bosetti,
Italie, 2008, 1h50.
Synopsis
A Rome, à l’aube, quand tout le monde dort, il y a un homme qui ne dort pas. Cet homme s’appelle Giulio Andreotti. Il ne dort pas, car il doit travailler, écrire des livres, mener une vie mondaine et en dernière analyse, prier. Calme, sournois, impénétrable, Andreotti est le pouvoir en Italie depuis quatre décennies. Au début des années quatre-vingt-dix, sans arrogance et sans humilité, immobile et susurrant, ambigu et rassurant, il avance inexorablement vers son septième mandat de Président du Conseil.
A bientôt 70 ans, Andreotti est un gérontocrate qui, à l’instar de Dieu, ne craint personne et ne sait pas ce qu’est la crainte obséquieuse. Habitué comme il l’est à voir cette crainte peinte sur le visage de tous ses interlocuteurs. Sa satisfaction est froide et impalpable. Sa satisfaction, c’est le pouvoir. Avec lequel il vit en symbiose. Un pouvoir comme il l’aime, figé et immuable depuis toujours. Où tout, les batailles électorales, les attentats terroristes, les accusations infamantes, glisse sur lui au fil des ans sans laisser de trace.
Il reste insensible et égal à lui-même face à tout. Jusqu’à ce que le contre-pouvoir le plus fort de ce pays, la Mafia, décide de lui déclarer la guerre. Alors, les choses changent. Peut-être même aussi pour l’inoxydable et énigmatique Andreotti. Mais, et c’est là la question, les choses changent ou n’est-ce qu’une apparence ? Une chose est certaine : il est difficile d’égratigner Andreotti, l’homme qui mieux que nous tous, sait se mouvoir dans le monde.
A propos du film
Le portrait d’un homme politique
Paolo Sorrentino a toujours été fasciné par Giulio Andreotti. Selon le réalisateur, il est l’homme politique " le plus important que l’Italie ait connu ces cinquantes dernières années, il a le charme de l’ambiguité et une psychologie complexe et inextricable au point d’avoir intrigué tout le monde au fil des ans. "
Sorrentino dresse dans son film le portrait d’une figure politique emblématique en Italie : Giulio Andreotti. Surnommé l’Inoxydable ou encore Il Gobetto – Le Joli Petit Bossu – il a été élu député puis président du Conseil à 7 reprises, nommé sénateur et 25 fois ministre. Il Divo retrace l’histoire d’un homme au coeur du pouvoir.
Au cours de ses nombreuses recherches documentées, Sorrentino a pris conscience de l’ambiguïté de l’homme politique. " Quand j’ai commencé à me documenter sur Andreotti, parce que j’avais envie de faire un film sur lui depuis toujours, je suis tombé sur une littérature considérable et contradictoire qui m’a littéralement donné le vertige. Pendant longtemps, j’ai pensé que tout ce "matériel" ne pourrait jamais converger vers une même ligne directrice, comme l’exigent les règles d’un film. "
Troisième collaboration entre l’acteur Toni Servillo et le réalisateur Paolo Sorrentino
Il Divo marque la troisième collaboration entre l’acteur Toni Servillo et le réalisateur Paolo Sorrentino. Ils s’étaient déjà rencontrés sur les tournages des films L’Uomo in più en 2001, ainsi que sur Les Conséquences de l’amour en 2005. Puisque c’est leur troisième collaboration ensemble, Toni Servillo et Paolo Sorrentino ont instauré une méthode de travail basée sur la confiance : " Au fur et à mesure que nous faisons des films ensemble, je dirige de moins en moins Toni Servillo. Je ne veux pas dire par là que je ne le dirige plus du tout, mais nous sommes arrivés à un tel degré de connaissance que nous nous comprenons très rapidement, sans avoir besoin de faire de grands discours. Ce sont les avantages d’une connaissance réciproque."
Festival
Le film, a été récompensé par le prix du jury au festival de Cannes 2008.