Toute première fois, toute toute première fois … RockNfool à Montereau Confluences c’était une première. Et surement pas la dernière. J’ai été vraiment séduite par ce festival tout en simplicité et modestie.
C’est vrai que d’abord, il faut vouloir y aller. Une petite heure de Transilien depuis gare de Lyon, puis il est nécessaire de dormir sur place pour pouvoir assister aux meilleurs concerts de la programmation en soirée. Une fois à la gare de Montereau, le parc des Noues qui accueille l’événement est facilement accessible à pieds, la ville n’est pas bien étendue. Enfin, le site n’est pas immense, mais suffisamment grand.
Deux grandes scènes se toisent, et jouent en alternance (ce qui permet aux festivaliers de passer d’une scène à l’autre sans interruption, et de laisser le temps aux techniciens d’installer tranquillement le matos pour le groupe/artiste d’après. Et puis il y a une sorte d’espace de détente, une pelouse où l’on peut se poser et papoter, tout en suivant à distance le concert en cours. Très agréable.
Mais surtout, c’est un festival qui permet d’apporter un plus culturel à la région, et découvrir des artistes dont on n’aurait pas fait le déplacement à Paris autrement.Pour ma part, j’ai découvert Morcheeba, que je connaissais seulement de nom. Premier constat fâcheux : ce n’est pas ma came. Mais deuxième constat : c’est effectivement du très bon trip-hop, il n’y a rien à dire musicalement, c’est un groupe de qualité. Skye, la chanteuse attire tous les regards, éblouissante dans sa robe à rayures noires et blanches et sa voix suave, tandis que les deux frères Godfrey sont plus sur la retenue. On retiendra surtout la reprise de Bowie sur "Let’s Dance" qui a réveillé l’ensemble du groupe en fin de concert.
Conclusion, un festival qui mériterait d’être un peu plus connu, en dehors du 77. Même s’il perdrait surement un peu de son âme terriblement plaisante. Une bonne organisation aussi, des buvettes pas chères, et des gens vraiment venus pour passer une bonne soirée, tout en écoutant la musique. Chose que beaucoup de festivaliers semblent avoir mis au second plan de nos jours. En fait c’est possible, merci Montereau.