Critiques Séries : Da Vinci’s Demons. Saison 2. Episodes 8 et 9.

Publié le 07 juin 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Da Vinci’s Demons // Saison 2. Episodes 8 et 9. The Fall From Heaven / The Enemies of Man.


Je suis tellement déçu que cette saison ne cherche pas à donner de nouvel amant à Leonardo. Sa relation avec son amant dans la première saison était tellement mignonne et touchante. J’aurais tellement aimé que cela dure plus longtemps mine de rien. Il n’y a donc que des allusions à son homosexualité, ni plus ni moins (« You the sodomite. You might actually enjoy this »). Sauf que moi je voulais beaucoup plus bien évidemment. Peut-être que tout cela est motivée par moment envie de voir Tom Riley embrasser des hommes mais au delà de ça, je trouve que cette histoire a vraiment de quoi plaire. Da Vinci’s Demons fait tout de même des choix de narration très étranges mais c’est presque ce qui lui réussi le plus. Commençons par « The Fall From Heaven », la dernière étape avant de retrouver le façon Book of Leaves. Il se trouve qu’en fait ce n’est pas un livre mais une machine qui ressemblerait presque à une machine d’intelligence artificielle qui permet de communiquer avec… des morts. Toute la partie se déroulant avec les Inca et le Machu Picchu ressemblait donc au dernier chapitre d’un film de Indiana Jones avec le trésor trouvé, le héros qui s’enfuit avec et puis ensuite qui tente de le protéger.
C’est fabriqué de façon minutieuse et donne l’occasion encore une fois à Da Vinci’s Demons de s’en sortir en mélangeant les genres. Car il y a à la fois la série d’aventures, la série fantastique mais aussi quelque chose d’historique. Quand je parlais il y a quelques temps de ça du plus ou moins hommage que Da Vinci’s Demons faisait à Apocalypto de Mel Gibson, on ne retrouve plus du tout la même chose dans cet épisode. En effet, les Inca n’étaient pas vraiment le centre névralgique de l’histoire. Bien au contraire, ils étaient seulement là pour mettre des bâtons dans les roues à Leo, accessoirement l’aider par la suite et enfin nous délivrer un peu de folklore local. Il y a des scènes assez efficaces et gores tout de même, notamment cette femme qui se fait égorger sans vergogne. Les sacrifices humains étaient légions à cette époque et surtout dans des populations avec une croyance divine très forte. Da Vinci’s Demons n’oublie donc pas le rapport avec la religion encore une fois. Un rapport que j’apprécie beaucoup et qui fonctionne énormément car la série sait très bien s’y prendre une fois de plus. Au delà de nos petites aventures, l’épisode se permet également de creuser un peu plus la relation entre Riario et le Pape Sixtus IV.
Cette partie de l’épisode m’a beaucoup plu car l’on retrouve tout ce qui a pu faire le succès de la série précédemment et puis son côté très proche des manigances des Borgia à l’époque. Ce n’est pas non plus une relecture totale de l’histoire des Borgia mais David S. Goyer se permet encore une fois pas mal de choses. Sa série est tout de même assez fabuleuse mine de rien. Je regrette déjà presque de ne pas lui avoir trouvé de place dans mon classement (oui, désolé les fans de Da Vinci’s Demons, mais sûrement qu’un peu d’homosexualité m’aurait rendu plus clément, je suis comme ça vous savez, facile à soudoyer). Du côté de Lorenzo, à Naples, il attend toujours de rencontrer le Roi Ferrante. Tout ce qui se déroule à Naples n’a pas l’intérêt de tout ce qui se passe au Pérou mais peu importe, de toute façon le but n’est clairement pas de s’intéresser non plus à tout. L’épisode fait donc plus ou moins l’état des lieux de chacun des personnages avec certains qui ont une place bien plus importante que d’autre. Pour ce qui est de Lucrezia, c’est un peu la même chose que pour Lorenzo. La série ne cherche pas encore à réellement créer quoi que ce soit autour de ces personnages mais simplement jouer la carte de la continuité de leur histoire.
Tout cela va certainement prendre sens dans le dernier épisode de la saison. Ensuite nous avons « The Enemies of Man ». Après avoir récupéré cette machine, Leo et Verrochio tentent de décrypter les messages codés de cette tête. Sauf que tout cela va avoir un prix. L’implication émotionnelle de la mort de Verrochio à l’issue de l’épisode m’a beaucoup plu. C’était une belle façon de lui dire au revoir et au fond il est mort en servant plus ou moins sa cause. Ce n’est donc pas rien. La série me plait quand elle creuse ses mystères et c’est ce que fait cet épisode avec Leo. Encore une fois, Da Vinci’s Demons n’y va pas par quatre chemins et nous plonge directement dans la folie de notre héros. Ce dernier doit trouver un moyen de déchiffrer ce qu’il voit et je trouve ça remarquablement bien fait. En tout cas, je n’ai rien à redire sur la manière dont la série exploite le personnage. Contrairement aux cinq épisodes précédents, très concentrés sur l’aventure, cet épisode était presque un épisode bouteille pour le personnage, enfermé afin de décrypter. En tout cas, je me demande ce que la série compte également faire pour Leo d’un point de vue plus personnel. On sent que Da Vinci’s Demons a laissé de côté l’aspect romantique de la série. C’est dommage car David S. Goyer avait probablement pas mal à faire avec de tels personnages.
Je ne sais cependant pas vraiment comment Leo aurait pu se retrouver avec quelqu’un au travers de son aventure. Mais il y a énormément de place pour de la romance (ce qui est très absent de la série à mon grand damne). Finalement, Da Vinci’s Demons nous offre donc quelque chose de particulièrement réussi tout au long de la saison et petit à petit les choses commencent à s’imbriquer. Sans compter que les révélations pleuvent comme il se doit.
Duke Federico - « Welcome home artista. I wondered when Florence's famed war engineer would turn up. Not quite the challenge I expected. »
Note : 7/10 et 6.5/10. En bref, deux solides épisodes encore une fois pour Da Vinci’s Demons.