Art Rock 2014 - Vendredi 6 juin
Hier soir à Art Rock, c’était le GRAND DEBARQUEMENT.
Dès 17h00, on entendait au loin la rumeur des premiers bombardements alliés. Les guingampais des Craftmen Club mettaient déjà le feu aux poutres de la Passerelle. Confiants, on laissait alors partir le bataillon Temples en éclaireur, ne pouvant être sur le terrain plus tôt.
C’est ainsi qu’à 18h00, alors qu’un soleil de fin d’après midi se répandait sur les Champs briochins, l’assaut fut donné.
Dans le convoi qui nous menait vers le 1er check point, nous observions étonnés la vie des civils qui continuait quand même, sans se douter de ce qu’il se tramait. Comment pouvait-on continuer comme d’habitude ?
Une fois nos quartiers pris, il fut temps de mettre en place une stratégie. La feuille de route était chargée, il fallait trouver le meilleur compromis. C’est l’unité Plaza Francia qui fut d’abord envoyée. Légère mais expérimentée, elle assura nos positions. Menée de main de maître par le lieutenant Ringer, elle fit intelligemment trembler les lignes, nous rappelant de belles heures de combats passés dans le Gotan Project, ici en France, là-bas en Argentine. De quoi ouvrir une belle brèche à la division Roussel, qui malheureusement échoua dans sa perçée, ralentie par les grosses ficelles de manœuvres trop convenues.
L’heure du premier repli avait sonné. On avait perdu une bataille mais pas la guerre. Le temps de passer au ravitaillement et l’on pouvait envoyer l’artillerie lourde. L’offensive Foals fut lancée. Bilan mitigé : fer de lance de l’avant-garde anglaise, de nombreuses fois médaillée pour service rendu à la patrie, l’unité peina à convaincre malgré une batterie martiale et quelques morceaux de bravoure. Pas toujours en place, à la progression inégale, cette offensive eut le mérite de nous faire avancer sans pertes.
En réalité, c’est de l’arrière-garde que vint la surprise. Prenant tout le monde à revers, le bataillon Findlay profita de la diversion d’un Cascadeur pour mener une charge tonitruante, incisive lors de son B-Day, entonné à tue-tête par des civils conquis. Le forum était à feu et à sang, et certains ne s’en relèveraient pas. Nous pouvions alors envisager sereinement de déployer le bombardier Gesaffelstein, pour terminer le boulot. Puissant et efficace, il pilonna à plusieurs reprises, mélangeant scuds atomiques et frappes chirurgicales, à sa manière, sans fioriture, mais avec une force tranquille et une science de la charge progressive qui nous assura une victoire. Pas triomphale mais digne. 2h00 du matin, l’heure de la relève avait sonné. Nous comptons aujourd’hui sur le renfort de Totorro dès 15h00 pour faire céder les derniers bastions de résistance. Et les connaissant, il faudrait être fou pour lutter contre les rafales irrésistibles, les assauts implacables de ces valeureux soldats.
Nous pourrons alors demain soir, conquérir de nouvelles terres, fiers de ce que nous avons accomplis.