Dans l'affaire Alstom, le gouvernement a négligé les intérêts du petit porteur. Cela va avoir des effets à long terme fâcheux. Ainsi parlait Serge Delwasse.
Peut-on faire la même remarque sur l'affaire BNP ? L'action gouvernementale semble réflexe. Elle ne prend pas en compte toutes les dimensions de la question. Et, surtout, pas ses conséquences à long terme. Cela me rappelle la législation "au fait divers" de M.Sarkozy. Mais aussi une décision de Mme Royal, qui avait, semble-t-il, éjecté un chanteur d'un festival, au motif qu'il parlait mal des femmes. (Mais quid de la liberté de parole ? Et, surtout, de la capacité de jugement du peuple ? Qu'arrive-t-il à une nation dont le peuple est considéré comme un animal ? La victoire de la démagogie ?...)
Or, comment la justice procède-t-elle ? Elle fait une enquête, pour commencer. Et elle est longue. Et elle est à charge et à décharge. C'est à dire qu'elle doit prendre en compte tous les aspects de la question. Puis, il y a le jugement à proprement parler. D'un côté des techniciens du droit, de l'autre des représentants de la société. La justice naît du débat démocratique.
Et si nous, et notre gouvernement, devions réapprendre à juger ?