Les sanctions américaines contre le champion bancaire français ont des conséquences potentielles très lourdes. Elles révèlent l’opacité du système bancaire et l’urgence de le réformer… mais aussi l’embarras de la gauche de gauche devant cette affaire pourtant extrêmement significative.Dans son film Aprile, Nanni Moretti, regarde un débat télévisé qui oppose Massimo d’Alema et Silvio Berlusconi. Devant son poste, il finit par supplier le leader des Democratici di Sinistra (ex-PCI)« Dis quelque chose de gauche ! », puis « Dis quelque chose ! »C’est un peu ce que l’on ressent face à l’absence de réaction de la gauche radicale dans l’affaire BNP Paribas.L’affaire des poursuites judiciaires des États-Unis contre BNP Paribas est devenue en quelques jours une affaire politique majeure. Mais le silence règne du côté de la gauche radicale comme de celui des verts. Serait-ce la difficulté à avoir à trancher entre deux ennemis : la finance – que le gouvernement américain semble, à la différence du nôtre, vouloir davantage mettre au pas à coup de sanctions et d’amendes records –, et l’impérialisme américain qui semble utiliser l’arme judiciaire de façon exorbitante pour affaiblir le système bancaire européen en commençant par la première banque française (il est aussi question qu’après BNP Paribas viennent le tour de la Société Générale et du Crédit Agricole) ? Il paraîtrait pourtant possible et utile de poser dans cette affaire quelques exigences fortes.
Magazine Politique
Par Bernard Marx|
Les sanctions américaines contre le champion bancaire français ont des conséquences potentielles très lourdes. Elles révèlent l’opacité du système bancaire et l’urgence de le réformer… mais aussi l’embarras de la gauche de gauche devant cette affaire pourtant extrêmement significative.Dans son film Aprile, Nanni Moretti, regarde un débat télévisé qui oppose Massimo d’Alema et Silvio Berlusconi. Devant son poste, il finit par supplier le leader des Democratici di Sinistra (ex-PCI)« Dis quelque chose de gauche ! », puis « Dis quelque chose ! »C’est un peu ce que l’on ressent face à l’absence de réaction de la gauche radicale dans l’affaire BNP Paribas.L’affaire des poursuites judiciaires des États-Unis contre BNP Paribas est devenue en quelques jours une affaire politique majeure. Mais le silence règne du côté de la gauche radicale comme de celui des verts. Serait-ce la difficulté à avoir à trancher entre deux ennemis : la finance – que le gouvernement américain semble, à la différence du nôtre, vouloir davantage mettre au pas à coup de sanctions et d’amendes records –, et l’impérialisme américain qui semble utiliser l’arme judiciaire de façon exorbitante pour affaiblir le système bancaire européen en commençant par la première banque française (il est aussi question qu’après BNP Paribas viennent le tour de la Société Générale et du Crédit Agricole) ? Il paraîtrait pourtant possible et utile de poser dans cette affaire quelques exigences fortes.
Les sanctions américaines contre le champion bancaire français ont des conséquences potentielles très lourdes. Elles révèlent l’opacité du système bancaire et l’urgence de le réformer… mais aussi l’embarras de la gauche de gauche devant cette affaire pourtant extrêmement significative.Dans son film Aprile, Nanni Moretti, regarde un débat télévisé qui oppose Massimo d’Alema et Silvio Berlusconi. Devant son poste, il finit par supplier le leader des Democratici di Sinistra (ex-PCI)« Dis quelque chose de gauche ! », puis « Dis quelque chose ! »C’est un peu ce que l’on ressent face à l’absence de réaction de la gauche radicale dans l’affaire BNP Paribas.L’affaire des poursuites judiciaires des États-Unis contre BNP Paribas est devenue en quelques jours une affaire politique majeure. Mais le silence règne du côté de la gauche radicale comme de celui des verts. Serait-ce la difficulté à avoir à trancher entre deux ennemis : la finance – que le gouvernement américain semble, à la différence du nôtre, vouloir davantage mettre au pas à coup de sanctions et d’amendes records –, et l’impérialisme américain qui semble utiliser l’arme judiciaire de façon exorbitante pour affaiblir le système bancaire européen en commençant par la première banque française (il est aussi question qu’après BNP Paribas viennent le tour de la Société Générale et du Crédit Agricole) ? Il paraîtrait pourtant possible et utile de poser dans cette affaire quelques exigences fortes.