De pauvres petits chouchous fauxcialistes se plaignent de ce que leur pauvre petit président en guimauve se fasse – selon eux – injustement bâcher. Il n’en fallait pas plus pour qu’un journaliste (qualifié ici de "politique"… Mouarf !) en mal d’inspiration s’empare de l’affaire et la monte en épingle sous le chapeau grotesque d’un titre qui fleure bon sa dose de manipulation mentale :
Mais encore une fois, de quelle gauche parle-t-on ? Les résultats des urnes ont pourtant bien montré que ceux qui en étaient encore se sont enfuis, honteux et confus, jurant mais un peu tard qu’on ne les y reprendraient plus… Et nombreux se sont donc abstenus plutôt que de donner leur caution morale à une telle minorité qui se fourvoie et trahit jour après jour les valeurs et les idéaux de la gauche dont je suis : celle qui a permis tant d’avancées sociales, là où celle qui se prétend telle aujourd’hui ne fait que renier et raboter un à un nos avantages sociaux, dont le plus emblématique est la retraite. Et ce n’est pas fini...
Et donc, l’opposition de gauche dont je suis devrait se taire pour ne pas succomber à l’accusation fatale de "hollande bashing" (comme s’y livre pour mon plus grand amusement l’un de mes lecteurs, Tebruc, pauvre victime de la propagande hollandaise…) et nous voir systématiquement amalgamer à l’opposition de droite ? Sop : une petite pause s’impose : à cet endroit précis du paysage politique français contemporain, on peut rire, voire s’esclaffer bêtement ou bien ? Les fauxcialistes n’ont guère besoin de ce pauvre argument en effet pour nous rouler dans la farine, comme ils le font si volontiers en nous mettant un peu trop souvent dans le même sac que le FN, avec la complicité d’une presse globalement acquise à leurs thèses libérales et bien peu regardante sur la véracité de cette accusation mensongère sur un plan strictement historique, idéologique, politique et scientifique.
"Mais chez ces gens là, on ne pense pas, Monsieur, on ne pense pas : on compte…"
Pourtant, nos critiques du gouvernement hollandais sont bien différentes de celles de la droite. Ce que nous reprochons à ce président si peu socialiste est pourtant bien différent des arguments droitiers puisqu’il s’agit essentiellement de s’opposer à sa politique économique qui l’a fait applaudir par la droite (un comble), à sa politique sociale qui (hormis le mariage pour tous) le rend si acceptable par cette même droite et contient si peu d’avancées en faveur de l’amélioration des conditions de vie des français au quotidien, son charisme de moule marinière, son inefficacité totale sur le terrain de la lutte contre le chômage, son entêtement sur le dossier roms à se faire plus gros que Sarkozy lui-même en se livrant à une course effrénée au démantèlement de camps ans solutions alternatives …. et l’ennui considérable que sa présidence nous inspire, et qui me ferait presque m’associer à la Une de l’Express si mon gauchisme primaire ne s’y opposait fermement. (mais bon sang, encore trois ans.. c’est long !).