Aux halles, ça râle . Sec ! Après les tonneaux . Ceux des "bodegas", qui bouchonnent les allées et empêchent les clients de circuler . Des entraves à la liberté d'acheter navets , andouilles , maquereaux et pâtés s'insurgent les épiciers. Des fûts où s'infusent l'esprit des narbonnais protestent les cabaretiers.
Deux écoles, deux philosophies de la vie . Irréconciliables ? La libérale d'un côté, utilitaire et froide ; l'épicurienne de l'autre, conviviale et festive ; mais tout aussi indispensable . Imagine-t-on nos halles sans tonneaux et Vire sans andouilles ? Rendons plutôt gloire à Gilles Belzons d'avoir le premier hispanisé cet antique marché . Si l'on y vient en foule le dimanche, c'est aussi pour s'y bousculer, acheter et discutailler . Lever des coudes aussi . Devant les " bodegas " et autour de leurs tonneaux ! Alors qu'on en finisse vite avec cette mesquine querelle d'épiciers . Et vivement demain dimanche !