C'est en tous les cas ce que nous annonce l'agence Xinhua (Agence Chine Nouvelle, souvent porteuse de bonnes nouvelles.
C'est un fait, nous dit-on, le Xinjiang a besoin d'un coup de main dans les domaines de l'emploi, l'éducation et la gestion de la pauvreté pour améliorer les conditions de vie de toute la population de la province du nord-ouest. Plus d'écoles, plus de places de travail pour les autochtones, plus d'investissements. Tant qu'à faire, on va améliorer ou construire des infrastructures pour les transports, la conservation de l'eau et l'agriculture. Tout cela profitera à toutes les ethnies du Xinjiang. C'est Xi Jinping lui-même qui l'a dit. Ces mesures ont été prises lors d'une réunion (de crise, je suppose) à la suite des bombardements qui ont eu lieu à Urumqi/Wulumuqi (j'en ai un peu parlé ici).
Le même jour, tiens donc, la même agence, jamais en mal de bonnes nouvelles au risque de me répèter, nous informe du succès de la course d'essai du train à grande vitesse qui relie Lanzhou dans le Gansu à Wulumuqi. Malgré les vents, malgré une grande partie du trajet dans le désert de Gobi, les 1776km qui les relient vont être engloutis en moins de 8 heures, au lieu des 21 heures actuelles. Premiers voyages en fin d'année. Non seulement, on connecte le Xinjiang au reste du pays, mais on planifie de le relier à l'Asie centrale via le Kazakhstan, voire à l'Europe. Ils en ont de la chance, ces gens du Xinjiang.
En faisant quelques rapides recherches, je suis tombée sur un article de 2009 dont voici quelques extraits :
"Depuis la fondation de la Chine nouvelle, le gouvernement central a considéré [...] comme une politique fondamentale de l'État d'apporter son aide aux ethnies minoritaires des régions frontalières pour développer la politique, l'économie et la culture et d'avoir pour objectif l'enrichissement commun de la nation chinoise. [...] Au cours de l'élaboration et l'exécution de dix plans quinquennaux, le gouvernement central a classé toujours les projets de la construction des infrastructures, du développement des infrastructures agricoles et de l'édification du système industriel moderne du Xinjiang parmi les projets clés de l'Etat et a pris une série de mesures spéciales et préférentielles afin d'assurer l'application de ces plans. [...] Entre 1950 et 2001, un montant d'investissement de 501,515 milliards de yuans a été acquitté dans les immobilisations, [...] ce qui a permis de construire plus de 90 000 projets dont 178 d'une grande et moyenne importance et un grand nombre de projets qui exercent une influence importante sur le développement économique du Xinjiang. Cela a permis de jeter une base solide pour soutenir la croissance durable de l'économie du Xinjiang.[...]
Les résultats des discussions de la semaine passée me donnent soudain une impression de réchauffé.