"Le Gaulois, plusieurs étrangers réunis ne pourraient pas soutenir l'effort d'un seul d'entre eux avec qui il prendrait querelle, s'il appelait à son secours sa femme qui l'emporte encore sur lui par sa vigueur et par ses yeux hagards. Elle serait redoutable surtout, si enflant son gosier et grinçant des dents elle s'apprêtait de ses bras forts, et aussi blancs que la neige, à jouer des pieds et des poings pour donner des coups aussi vigoureux que s'ils partaient d'une catapulte."
Prêter tous ces comportements à Anne Delavaux serait certainement exagéré. Mais il lui fallut quand même quelques-unes de ces qualités pour survivre dans l'univers militaire qu'elle avait choisi de faire sien, dans un XVII° siècle que des guerres quasi continuelles firent baptiser "le siècle de fer".