Le Jour J a scellé, le 6 juin 1944, l'issue de la deuxième guerre mondiale. L'Allemagne nazie se retrouvait prise dans un formidable étau, repoussée dans ses frontières par les Alliés à l'ouest et par les Soviétiques à l'est. Cette année 1944, alors qu'il était en sommeil depuis 1939, le prix Nobel de la Paix fut décerné au Comité international de la Croix-Rouge, comme si la prestigieuse récompense norvégienne pressentait, à sa façon, la fin de la deuxième guerre mondiale.
On attendit tout de même l'issue définitive du conflit pour remettre physiquement le prix à l'institution genevoise. Ainsi, ce n'est qu'en 1945 que le CICR réceptionna le Nobel 1944.
Cette intuition, le Comité Nobel l'avait déjà eu en 1917 en honorant pour la première fois, en tant qu'institution, le Comité international de la Croix-Rouge (*)
Outre les récompenses de 1917 et de 1944, il est également utile de rappeler que le CICR, via Henry Dunant, ad hominem, co-partagea le premier prix Nobel de la Paix avec le pacifiste français, Frédéric Passy, en 1901.
En 1963, le CICR était à nouveau honoré, cette fois-ci aux côtés de la Ligue des sociétés nationales de Croix-Rouge et de Croissant-Rouge.
A revoir les deux épisodes de la série "Une histoire d'humanité" consacrée aux activités, succès et échecs du CICR durant la seconde guerre mondiale.
(*) le Prix Nobel de la Paix ne fut pas décerné entre 1914 et 1916 puis non décerné entre 1939 et 1943.