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Le temps des hélices est revenu

Publié le 06 juin 2014 par Toulouseweb

Le plafond était bas, mais le mauvais temps qui sévissait en région parisienne le 1er juin n’a pas rebuté le public qui est venu nombreux admirer ces avions de légendes qui ont fait leur Ť show ť ŕ Cormeilles-en-Vexin sur l’aéroport de Pontoise.
Car le temps des meetings aériens est revenu comme chaque année ŕ cette époque. Mais cette année il prend une double ampleur avec la commémoration du débarquement anglo-saxon en Normandie. Car la Patrouille de France est de sortie pour ce soixante dixičme anniversaire. Et c’est comme ŕ des répétitions qu’elle s’est pliée de bon grčs en participant tout d’abord ŕ son premier meeting de la saison les 24 et 25 mai dernier en Angleterre sur le terrain d'aviation militaire ŕ Duxford qui abrite l'Imperial War Museum (IWM) depuis 1976. Ce n’était qu’un début car dčs le 31 mai on retrouvait la Patrouille de France (PAF) ŕ Muret en Haute-Garonne puis ŕ Pontoise-Cormeilles le 1er juin. Et bien évidemment la PAF participe demain aux commémorations du 6 juin sur les côtes normandes. Ce sera donc sa participation au défilé du D-Day au-dessus de Sword Beach, suivi le 7 juin d’une démonstration ŕ Arromanches.
Ce n’est lŕ que le début des opérations estivales de la PAF. Et loin de toutes les citer, nous nous devons de signaler son passage trčs attendu ŕ la Ferté-Alais le 8 juin pour le traditionnel festival des vieux avions. Et ce 8 juin sera une journée pour la PAF que l’on verra aussi ŕ Poitiers-Le Vigeant, dans le ciel de Sainte-Mčre l’Eglise ainsi qu’au dessus du stade Roland-Garros ŕ Paris pour clore Les Internationaux de France alias le Tournoi de Roland-Garros qui tire son nom du célčbre aviateur qui aurait eu 100 ans cette année.
Et ce n’est pas aux commandes d’un avion ŕ réacteurs tel que celui de la Patrouille de France, qu’est devenu célčbre Roland Garros, mais ŕ celles de son Morane-Saulnier, un bel appareil ŕ hélices avec lequel il a été le premier ŕ franchir la Méditerranée.
Car le temps des meetings aériens, c’est aussi et surtout le temps des avions de légende qui en leur temps étaient dotés de moteurs ŕ hélices. C’est donc ces avions qui seront mis en avant ŕ la Ferté-Alais męme si quelques avions ŕ réaction seront présents.
Mais cela nous amčne ŕ se pencher sur nos actuels avions ŕ hélices et notamment l’avenir de la firme franco-italienne ATR. Certes côté Français on rechigne ŕ lancer un nouvel appareil d’une capacité de 90 PAX. Mais le changement de président exécutif ŕ la tęte de l’entreprise au terme d’un mandat non renouvelable de l’italien Filippo Bagnato pourrait changer la donne. Certes il a pour mission avant toute chose de pérenniser la bonne santé de l’entreprise et de gérer la montée en cadence (ATR n’a jamais eu un carnet de commandes aussi bien rempli). Mais en nommant le 1er juin ŕ la tęte d’ATR un juriste en la personne de Patrick de Castelbajac, ses deux actionnaires Airbus et Finmeccanica dotent l’avionneur d’un juriste aguerri aux problématiques des contrats commerciaux.
Mais c’est certainement aussi pour ses compétences juridiques qu’il a été choisi puisqu’il aura aussi pour tâche de transformer ATR d’un groupement d’intéręt économique (GIE) en société anonyme de plein droit. Ensuite l’avionneur aura toute liberté de juger de l’opportunité ou non de lancer son nouvel appareil biturboréacteurs -donc ŕ hélices bien sűr (pas question de refaire l’histoire qui l’avait conduit au bord du gouffre dans les années 2000) en prenant la responsabilité financičre entičre de ses décisions.
Nicole B. pour Aeromorning

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