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365 Parisiens ou la poésie du portrait urbain

Publié le 06 juin 2014 par Jsbg @JSBGblog

365 Parisiens ou la poésie du portrait urbain

Les 365 Parisiens de Constantin Mashinskiy… Vous n’avez pas encore entendu parler du projet de ce photographe – qui n’en est pas un d’ailleurs ? Il est mon coup de cœur du moment, voici pourquoi.

Décembre 2013 dans les rues de Paris, Mashinskiy échange une cigarette contre le portrait d’un inconnu. Désireux de perfectionner cette technique photographique, il s’impose une image par jour en arpentant les rues de la capitale et lance le projet 365 Parisiens sur tumblr.

L’artiste grandit au Kazakhstan puis en Espagne avant de rejoindre, il y a trois ans, la métropole française. Graphiste de formation et adepte de street photography, Mashinskiy apprivoise la photographie dès son plus jeune âge dans la salle-de-bain familiale, transformée par son père en laboratoire. Soucieux de sa liberté, il n’aspire toutefois pas à vivre de cet art qui reste, à ses yeux, une passion qu’il souhaite conserver intacte.

À l’heure où le portrait en noir et blanc connaît un engouement particulier et souvent sans grande surprise, le projet 365 Parisiens fait preuve d’originalité. Par sa forme tout d’abord. Chaque jour, un nouveau visage se dévoile, accompagné d’une brève légende ou de mots prononcés par le modèle. Ses visages, Constantin Mashinskiy les recherche en marchant dans les rue de Paris. Aller vers l’autre, lui demander de poser, capturer un regard inconnu, le projet semble audacieux. Pourtant, rares sont les refus. Sourire, embarras, amusement, étonnement, les portraits choisis sont d’une grande variété et témoignent des multiples facettes de la capitale française. Au-delà de ce Paris foisonnant qui se révèle à travers ses habitants photographiés, il y a dans la démarche de Mashinskiy une poésie de l’altérité très émouvante. Devant chaque visage, on s’interroge sur l’identité de l’inconnu, son humeur au moment du cliché et ce qu’il était en train de faire ; la photographie devient ainsi une passerelle qu’on emprunte pour aller à la rencontre de l’autre.

Si vous aussi vous souhaitez faire connaissance avec les Parisiens de Constantin Mashinskiy, retrouvez-les quotidiennement sur tumblr (365parisiens.tumblr.com) ou désormais, sur la page facebook du projet (facebook.com/365parisiens).

Virginie GalbariniCultissime.ch

365 Parisiens ou la poésie du portrait urbain

Photos: 

#075 — I think they were arguing about something. Photo publiée avec l’aimable autorisation de l’auteur.

#145 — She was starting a book. Photo publiée avec l’aimable autorisation de l’auteur.


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