Il est midi lorsque je me retrouve au Botanique pour assister à la conférence de presse de l’exposition de Stephan Vanfleteren sur ses gladiateurs : les diables rouges sont mis à nu. Une grande série de reproductions gigantesques tapissent les murs du musée du Botanique. Stéphan explique son travail et je le coince en fin de présentation pour un témoignage vidéo de son travail :
Je quitte le Botanique pour me rendre au cinéma voir l’avant première du film La Voie de l’Ennemi de Rachid Bouchareb. L’histoire est celle de Garnett, ancien membre d’un gang du Nouveau Mexique qui vient de passer 18 ans en prison pour meurtre. Avec l’aide d’Emily Smith, agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer et de reprendre une vie normale. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé. Le Sherif Bill Agati veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint. Le film est joué par Forest Whitaker (Garnett), Harvey Keitel (Sherif Bill Agati) et Brenda Blethyn (Emily Smith).
Le film est étonnant car Rachid Bouchareb, réalisateur français de Hors la Loi ou de Camille Claudel, nous donne à voir un drame américain. Très américain même. Une sorte de film policier avec un arrière goût de western. Le film est tourné entièrement sur les terres du Nouveau-Mexique pendant 9 semaines. Et pourtant, la réalisation est très classique. J’ai lu que certains acteurs et membres de l’équipe technique avaient été déconcertés par les méthodes de travail du cinéaste. A l’arrivée, le film se laisse regarder mais ne surprend guère.
Il est 16h lorsque j’arrive au NN70. Sylvie et Anne avaient déjà ré-organisé leur galerie d’art – concept store pour m’accueillir. C’est en effet dans 2h que je démarrerai les premières dédicaces de ma vie à l’occasion de la sortie de mon premier livre, paru aux Editions Lamiroy, L’Abécédaire du Norfolk. Vu que tout est prêt, je profite des 2h qu’il me reste pour aller faire de la monnaie pour leur fond de caisse et acheter le tome 20 de la bande dessinée Walking Dead dont je suis fan. Je reviens vers 17h30. Eric Lamiroy ne tarde pas à arriver avec les caisses de livres. Je découvre le bébé avec joie. Déjà une cliente entre dans le magasin pour acheter un livre. Vu ma présence, elle achète le mien et je signe ma première dédicace à cette inconnue dont j’ai déjà tout oublié. Cette jeune dame sera mon porte bonheur car les dédicaces s’enchaîneront durant plus de 2h. Je ne quitterai ma chaise qu’à 21h30.
[Show as slideshow]En fait, je n’ai rien vu de la soirée. J’ai discuté longuement avec chaque ami qui est venu me trouver à la table, ai fait des selfies avec chacun d’eux (enfin je pense), ai croisé quelques regards de curieux qui ont ensuite disparu, ai été ravi de revoir de vieux amis liégeois (Marthe, Jean-Hervé, Mathias se reconnaîtront), ai vidé un bâton de rouge à lèvre pour les besoins des baisers échangés. Mais en somme : que s’est-il vraiment passé devant moi ? Je n’en sais rien.
De temps à autre, je revoyais une personne revenir me dire au revoir mais impossible de savoir ce qu’il s’était passé pour eux entre le moment de la dédicace et leur départ. Je pense que vous avez passé un moment agréable. En tout cas, je l’espère. Pour ma part, il l’était et je vous en remercie.
Sachez, pour les nombreux absents d’hier soir, que le livre est en vente en librairie et sur Internet. Que ce soit pour la fête des pères de dimanche prochain, pour partir à la plage cet été ou pour vous faire plaisir tout simplement, L’Abécédaire du Norfolk est l’ouvrage indispensable de cet été :-)