Critiques Séries : Prey. Mini-series. BILAN (UK).

Publié le 06 juin 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Prey // Mini-series. 3 épisodes.
BILAN

Prey est une mini-série comme les anglais aiment et savent en produire. C’est brut, fort et intense émotionnellement. En plus de ça, durant ces trois épisodes la mini-série ne cherche jamais à prendre de gants gérant ses personnages à merveille. Créée par Nick Murphy (Occupation, Dracula) et Chris Lunt, cette mini-série nous plonge dans la vie d’un homme qui n’avait jamais demandé d’être accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Il va alors tenté de tout faire pour sauver sa peau et trouver qui est-ce qui a commis ce meurtre. La base de Prey est particulièrement classique, notamment car un policier qui se retrouve accusé de meurtre c’est quelque chose que l’on peut voir régulièrement dans des séries policières (notamment SVU par exemple) et accessoirement dans quelques mini-séries du genre chez les britanniques. Ce qui rend cette mini-série efficace c’est le fait qu’elle ait réussi à impliquer le téléspectateur émotionnellement et accessoirement au destin de Marcus. John Simm (Mad Dogs) au milieu de tout ça m’a beaucoup plu, sans compter la fin qui m’a énormément surpris. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cela se termine comme ça. Mais c’est l’un des autres atouts de cette série.
Un policier respecté, père de famille aimant et aimé, voit son destin basculer le jour où il se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il est arrêté mais saisit la première occasion pour s'échapper. L'inspecteur Susan Reinhardt est en charge de remettre la main sur le fugitif qui, de son côté, tente de rassembler les pièces qui prouveront son innocence.
En créant une fin que le téléspectateur n’attend pas vraiment, Prey parvient donc à nous intriguer constamment à créer de fausses pistes pour nous et à nous emmener dans des endroits que l’on n’aurait pas pensé possible au premier abord. John Simm est exemplaire dans son rôle de flic innocent qui tente de prouver qu’il n’est pas coupable. J’ai trouvé qu’il était authentique et constamment dans l’émotion. Cela aurait pu desservir la série mais au contraire, cela permet au téléspectateur de se sentir un peu plus impliqué dans le récit. Jusqu’au dernier épisode la série cherche avant tout à se concentrer sur le fait que Marcus est quelqu’un de bien qui n’a pas pu faire ce genre d’horreurs. Et puis pendant ce temps il y a Reinhardt qui mène sa petite enquête ou plutôt cherche à placer des preuves qui ne mettent pas vraiment en confiance Marcus. Incarnée par l’excellente Rosie Cavaliero, ce personnage n’est pas nécessairement ce que Prey a fait de plus fin et de plus efficace mais la manière l’actrice joue ce personnage rend le tout beaucoup plus intéressant que l’on ne pourrait le penser. C’est sans compter sur la manière dont est construit le tout autour de Marcus fonctionne ce qui permet d’ajouter une certaine dose de crédibilité. C’était important que l’on croit à ce que Prey tente de nous raconter afin de se sentir impliqués.
Par ailleurs, je pense que Prey arrive plus ou moins à un moment où les anglais nous inondent de séries et mini-séries de ce genre là. Certes elles ne racontent pas toutes la même histoire mais le risque n’est-il pas de nous lasser ? Heureusement que cette nouvelle série de ITV se distingue notamment par sa photographie (bien moins terne/ensoleillée que Broadchurch par exemple). De plus, John Simm apporte une vraie patte à son histoire et la série. Ce n’est pas une mauvaise idée, bien au contraire. En tout cas, Prey réussie donc à faire quelque chose d’efficace dans son ensemble et donc à plus ou moins nous donner l’impression que la série est plus originale que l’on ne pourrait le penser. Surtout quand derrière tout ça il y a l’excellente Anastasia Hille sous les traits de Mackenzie. Un personnage imparfait c’est certain mais qui parvient malgré tout à nous offrir quelques bons moments, comme la fin de l’épisode bien évidemment. Le plus grand regret que je dois avoir pour la fin de la mini-série c’est le fait qu’elle ne cherche pas à creuser suffisamment l’issue et tombe donc dans le piège de la fin qu’il faut amener rapidement sinon nous n’aurons pas le temps d’achever la série.
Note : 6/10. En bref, une mini-série sombre et pas si mal avec un casting assez solide.