Il nous fallait tout de même attendre un petit quart d’heure, car ici tout est préparé sur commande. En revanche, on pouvait observer quasiment toutes les étapes de la préparation des plats, et cela représente toujours un spectacle captivant.
Selon wikipedia, source peu fiable mais parfois unique, « le lahmacunest un plat … constitué d'une mince feuille de pâte circulaire sur laquelle est disposée une farce de viande hachée (le plus souvent de l'agneau) et de légumes finement découpés (tomates, poivrons, oignons) et incluant également des plantes aromatiques (persil, basilic, coriandre) », alors que « Le dürüm, mot d'origine turque qui veut dire littéralement « enroulade » signifie plus globalement toute sorte de préparation enroulée dans une galette turque. »
En grande partie, le goût unique des deux spécialités est dû à la préparation « comme autrefois » des lahmacuns et des pains plats pour les dürüms. Ils sont pétris sur place, puis cuits dans le four à pierre.
On leur ajoute aussi quelques légumes frais qu’on vient d’éplucher et trancher dans la cuisine qui s’ouvre sur le restaurant.
Nous avons choisi des dürüms au poulet et nous avons même eu la chance de trouver une table pour nous installer. Les tables sont très basses et on s’assoit sur des petites chaises traditionnelles en forme de X - qui ne sont pas aussi inconfortables qu’elles laissent présumer. De toute façon, avec le monde qui afflue sans arrêt, il est difficile de s’y éterniser.
Remarquant mon intérêt pour l’établissement, le personnel m’a informé que le bâtiment date du XVIème siècle - mais que « tout l’intérieur a été refait ». Quand au restaurant, il serait ouvert en 2007 (et pas au XVIème siècle, comme on m’a d’abord suggéré). Je craignais un peu que, comme celaarrive souvent dans les restos flattés et médiatisés, le personnel serait lassé de répondre aux questions des clients et de voir sans cesse photographié, mais ici tout le monde était très gentil. On m’a en plus proposé de m’approcher pour prendre des photos des brochettes qui grillaient sur la braise derrière le comptoir, un geste que j’ai fort apprécié.
75010 Paris