Comme qui dirait, anxieuse

Publié le 06 juin 2014 par Lheureuseimparfaite @LImparfaite

Anxieuse c’est peu de le dire. Parfois mes angoisses me tétanisent au point que je ne peux plus mettre un pied dehors et que je ne me reconnais plus moi-même.

Je prépare correctement tout mon travail, je planifie soigneusement le programme de mes journées. Je me mets mon réveil. Je me répète que tout va bien se passer. Je me lève à l’heure, je déjeune, je m’habille… Et au moment de sortir, de tourner la clé dans la serrure, de tourner la poignée et de franchir le seuil, je m’effondre à l’intérieur. Je reste bloquée, pétrifiée, incapable d’aller plus loin.

Et je retourne me coucher, me cacher dans mon lit, comme une petite fille effrayée après un cauchemar douloureux.

Sauf que je n’ai pas quatre ans. Sauf que j’ai des responsabilités et des tâches à assumer.

J’ai honte d’agir de la sorte. Honte de ne pas arriver à surmonter quelques "ridicules" blocages et de ne pas arriver à faire face à mes peurs… Enfin, c’est bien beau la honte, mais ça n’arrange pas grand chose. D’autant plus que je les connais mes peurs et mes travers. Depuis le temps, j’ai appris à reconnaître l’arrivée de ces fichues périodes de trouble.

Parfois j’arrive à les désamorcer, à mon plus grand soulagement, mais trop souvent encore je bugue ! Impossible là encore d’en parler à mes proches, trop peur (pour changer) qu’ils me jugent et surtout qu’ils ne comprennent pas l’ampleur et la pénibilité de cette anxiété…

Ne voulant pas être un poids, un boulet pour mon entourage, je ne demande pas d’aide non plus. "De toutes façons, comment pourraient-ils m’aider à être un peu moins bête ?"

Ces périodes d’anxiété on commencé très tôt, premières angoisses à l’école primaire et premières "bêtises" destructrices au lycée pour leur échapper… Aujourd’hui je ne me fais plus de mal pour me soustraire à mes peurs, mais je ne m’en suis toujours pas totalement débarrassée.

Une des choses qui me contrarie le plus là-dedans c’est que je suis une personne, a priori, assez logique et qu’il n’y a rien de rationnel dans ces crises d’angoisse. Sur le moment je n’arrive à me raisonner, je n’arrive plus à réfléchir correctement. D’ailleurs c’est bien simple, dans ces situations, je n’ai plus qu’une seule envie : ARRÊTER DE PENSER, tellement toutes mes pensées ne sont bonnes qu’à produire du stress.

Le plus difficile alors est de se pardonner ce monstrueux échec récurrent, de se convaincre que je serai capable de faire mieux à l’avenir. Difficile aussi de faire abstraction du jugement des autres qui me voient absente, d’autant plus que je partage grandement leur opinion…

Je ne sais pas comment conclure ce billet, je sais juste qu’il faut que j’arrive à mettre du calme et de la sérénité dans mes pensées. J’ai besoin de pouvoir me concentrer à nouveau et de reprendre le cours normal de ma vie…

(Je vous laisse commenter, mais pas sûre que j’ai le courage de vous répondre pour le moment…)