Le CP de Matignon s’est réuni un mercredi matin, rythmes scolaires oblige : il y avait Manuel avec une paire de ciseaux à bouts arrondis pour ne pas se faire mal, François-le-Normal, le maître, qui donnait son avis, le petit Maisonneuve fayottait et Pinocchio, l’apprenti comptable à la langue en bois, comptait les pièces du puzzle. Il y avait aussi Marie-Ségolène qui tournait autour de la table en vitupérant.
Le puzzle complet était un hexagone. Ils l’avaient recollé et Manuel s’ingéniait à redécouper les morceaux différemment. L’exercice était difficile parce qu’aucun morceau ne devait compter plus de bleu que de rose, or par les temps qui courent, le bleu domine tellement que tout morceau rose tourne au violet, comme les horions que Marie-Ségolène n’a pas manqué de distribuer à ceux qui touchaient à son morceau à elle.
Finalement est sorti un machin qui ne ressemble plus à rien, même pas à un hexagone. Pinocchio a beau dire que ce sera un puzzle plus facile et moins cher, il ne convainc personne. Déjà que PACA ressemble plus à un nom de recette de cuisine qu’à un nom de région, on va avoir Ronalpovergne, Vendépoitouloire, picarsannord… Ils auraient dû demander à la SNCF, ils savent rogner les bords. En tous cas, pour faire dans l’ingérable, notre CP est très fort. Le plus drôle c’est qu’ils vont se heurter aux maîtresses de maternelles de province qui vont refuser de quitter leur poste.
DEUX POUR LE PRIX DE DEUX ET LE JOB DE UN
Soldes à 50% au gouvernement… Ah non, j’avais mal compris, c’était une publicité mensongère.
Une secrétaire d’état s’en va, deux arrivent. C’est ce que les socialistes appellent le partage du travail, mais je doute que les deux nouveaux se partagent la paie. Drôle de façon de faire des économies ! Mais le plus drôle c’est le parcours des deux nouveaux inutiles.
Valérie Fourneyron occupait le secrétariat d’état au commerce, à l’artisanat, à la consommation (parce que les Français sont trop c. pour savoir quoi acheter), et à l’économie-sociale-et–solidaire parce que c’est ronflant et avec le mot solidaire ça donne bonne conscience à tous les escrocs et opportunistes à l’affût de subventions. Elle est tombée malade… Trop de boulot ? Trop dur de ruiner le commerce et l’artisanat qui font de la résistance ? A moins qu’elle ne se soit aperçue de son incompétence, mais un ministre socialiste ne démissionne pas pour si peu. Sinon il n’y aurait plus personne pour couler le bateau. Donc elle s’en va. Bon vent !
Celle qui la remplace s’appelle Carole Delga. On peut donc se préparer à de gros delgas collatéraux : un tour sur wikipédia nous apprend que cette dame n’a jamais exercé que des activités de fonctionnaire territorial, entre autres elle fut scribouillarde aux monuments historiques. C’est sûr qu’en matière de commerce et artisanat elle en connaît un rayon.
Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, le sieur Thierry Mandon entre au service du premier ministricule comme secrétaire d’état en charge de la réforme de l’état et de la simplification. Sachant que ce monsieur n’a qu’une licence de droit et de sociologie, qu’il n’a jamais travaillé de sa vie puisqu’il fait de la politique depuis la fin de ses études, sauf deux ans où faute d’élection, il a dû survivre comme consultant en DRH, ça promet ...