Certaines
Au Moyen-âge, les personnes de sexe masculin portent des vêtements laissant voir leurs jambes, en particulier à partir du XIIe siècle et surtout du XIVe.
La chausse est à la manière d'un collant qui moule la jambe, depuis les pieds jusqu'au bassin.
La jambe masculine est à ces époques un élément important de l'élégance. Lorsqu'elle est jolie on la met en valeur et la montre volontiers ; surtout qu'elle joue un rôle dans la révérence qui est la principale façon de saluer en France jusqu'à la Révolution ; et la danse qui est une discipline importante d'une bonne éducation.
'Faire la belle jambe' signifie alors mettre en valeur ses jambes dans la façon de les bouger et en particulier de marcher, avoir une démarche avantageuse, ainsi que parader, faire le beau.
On dit de plus : « cela ne me rendra pas la jambe mieux faite » pour « cela ne m'est d'aucun profit » ou « cela me fait bien la jambe » ou « cela me fait une belle jambe », expression déjà présente au XVIIe siècle dans le sens de ne pas se sentir concerné.
Photographie 1 : Détail d'une gravure du début du XVIIIe siècle.
Photographie 2 : Détail de la gravure intitulée 'La Parisienne à Londres', d'après James Gillray, parue en 1802, et présentant un couple parisien à Londres.
Photographie 3 : Détail d'une gravure de la première moitié du XVIIIe siècle se passant dans l'intimité.
Photographie 4 : « L'un fait belle Jambe et l'autre beau Jabot. » Cette petite caricature est signée de « J. A. Chevalier » (dessinateur et graveur), et est datée de 1771. Le papier laisse à penser que celle-ci est une reproduction sans doute de la première moitié du XIXe siècle.