1- Comment est né The Fall Line?
Ryan et moi avons été présentés par un ami commun. Ryan avait quelques chansons en banque et cherchait quelqu’un avec qui les mettre au monde. J’ai adoré ses textes et il ne nous a pas fallu longtemps pour devenir de très bons amis pendant qu’on préparait les chansons pour les enregistrer. Quand le moment est venu de savoir qui allait chanter, Emily et Hallie étaient disponibles et avaient vraiment envie de faire partie de ce projet. Emily a son propre groupe, Motel Raphael. Le groupe dans lequel je joue de la batterie, First You Get The Sugar, a été en finale du concours CBC Searchlight l’année dernière et c’est Motel Raphael qui a gagné. Emily et moi sommes amis depuis. Je suis aussi responsable de la musique live les samedis au Honey Martin Pub à NDG, et c’est là que j’ai rencontré Hallie. Plusieurs grands artistes ont fait leurs débuts là-bas. Hallie a accepté de se joindre à nous avec plaisir et, en tant que producteur, je me sens vraiment privilégié d’être le premier à avoir enregistré sa voix.
2- Qu’est-ce qui fait en sorte que vous fonctionnez bien ensemble?
Ryan écrit des chansons très intéressantes et il est ouvert aux idées de ceux avec qui il travaille. Il s’assure que chacun, en chantant ou en jouant, puisse apporter ses idées et sentir que le produit lui appartient. Pendant les sessions vocales, nous avions préparé seulement des enchaînements très simples avec des structures d’accords élémentaires sur un léger beat de drum. C’était comme si nous avions offert une toile vierge à Emily et Hallie pour qu’elles puissent y dessiner exactement ce qui leur venait en tête à ce moment-là. C’était vraiment cool, cette expérience, parce que j’ai pu construire l’univers musical autour de ce qu’elles avaient déjà fabriqué. Tout le monde a eu un apport créatif significatif de cette façon.
3- Comment décrivez-vous votre style?
Je décrirais cet album comme un mélange entre Fleetwood Mac et Portishead. Je savais que Ryan écoutait beaucoup de Lorde et de Postal Service alors j’ai essayé de laisser ça transparaître aussi.
4- Comment décrirais-tu vos chansons?
L’essence du EP est un regroupement de chansons d’amour. Quelques-unes traitent de relations qui vont mal, mais il y a du soleil à l’horizon. L’histoire se construit de chanson en chanson. Original Sin pose la toile de fond de chagrin et de déception, conduisant à une fuite dans Lost in Boston, qui est suivie par un renouveau de confiance dans New Sheriff. À partir de là, l’amour profond prend racine dans Centirfugal Force, et il est galvanisé, à la toute fin, avec Hurley’s 2.
5- De quelle manière ce que vous faites est différent de ce qui se fait à Montréal en ce moment?
Cet album a été créé par des membres actifs de différentes parties de la scène musicale montréalaise. C’est comme une expérience de chimie étrange, mais belle. Ensemble, on fait vraiment quelque chose de différent de ce que nous faisons dans nos formations respectives. C’est ce qui fait notre unicité probablement.
6. Peux-tu me nommer trois groupes qui sont similaires au vôtre?
Lorde, Kandle, Fleetwood Mac.
7- Si tu n’avais qu’un seul instrument à utiliser, ce serait lequel?
La batterie est mon instrument numéro 1, donc je dirais ça. Mais j’aime tous les instruments, c’est pourquoi j’aime produire les albums parce que tu peux avoir accès à tous les instruments au bout des doigts.
8- Y a-t-il un autre groupe de musique que tu aimerais nous faire découvrir?
En ce moment, je suis obsédé par Antimasque. C’est un nouveau projet avec deux personnes de Mars Volta, et Flea à la basse. Je ne peux plus me passer de cette musique. C’est peut-être un peu biaisé, mais je dirais aussi que le groupe d’Emily, Motel Raphael, doit absolument être écouté. Ils auront un nouvel album bientôt. First You Get The Sugar, mon groupe, aura également un nouvel album sous peu.
9- Qu’est-ce qui fait en sorte que Montréal est un endroit intéressant pour créer?
Simplement, on peut trouver de l’inspiration à tous les coins de rue. C’est tout ce dont un artiste a besoin.
10- Quelle est la plus grande difficulté quand vient le temps de produire sa musique ici, à Montréal?
Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de particulièrement négatif par rapport à la musique à Montréal. Nous avons les mêmes défis que partout ailleurs. Temps et aussi longtemps que vous travaillez vraiment fort et que vous avez des gens compétents autour de vous, vous avez déjà 10 longueurs d’avance.
Vous pouvez vous procurer Original Sin ici.