Hilda rentre chez les scouts. Comme sa mère avant elle. Hilda va aussi croiser un énorme chien noir qui terrorise la région. Et puis Hilda va rencontrer un Nisse. Comment ça vous ne connaissez pas les Nisses ? Ce sont des esprits domestiques qui vivent dans les maisons. Ils occupent les places perdues, comme par exemple l’espace derrière les bibliothèques où les fentes entre les lattes du parquet. Tous ces espaces forment une pièce supplémentaire invisible aux yeux des humains et c’est là qu’habitent les Nisses. Bref, reprenons. Hilda, des scouts, un gros chien noir et des Nisses. Quel rapport entre tous ces éléments ? Je vous laisse le découvrir par vous-même.
Je suis fan de Luke Pearson. J’avais beaucoup aimé sa réflexion sur le couple dans Loin des yeux et j’adore sa petite Hilda, gamine rêveuse et pétillante, altruiste et pleine de bon sens. Et puis il y a chez Pearson cette faculté à introduire avec une facilité déconcertante des éléments surnaturels qui semble faire partie du quotidien. Sans explication particulière, le tout étant suffisamment bien amené pour que ce ne soit à aucun moment déstabilisant. C’est vraiment très fort. Chaque album est également porteur d’un message humaniste jamais plombant. C’est à la fois simple et profond, poétique et onirique et il se dégage du dessin et des couleurs beaucoup de douceur.
Papier mat, vernis sélectif sur la couverture, dos toilé… ce troisième tome est publié par Casterman mais le changement d’éditeur ne nuit pas à la qualité de l’objet-livre, toujours aussi magnifique. Une série jeunesse incontournable ? Ce n’est pas moi qui dirais le contraire.
Hilda et le chien noir de Luke Pearson. Casterman, 2014. 60 pages. 15,50 euros. A partir de 8 ans.