L'institution financière n'est d'ailleurs pas seule, puisqu'elle est accompagnée dans ce « Dutch FinTech Hackathon » par, entre autres, Ordina, une des principales sociétés de service et de conseil du Benelux, UtrechtInc, incubateur de startups local, et quelques acteurs technologiques qui mettront à disposition des développeurs leurs « APIs » (interfaces de programmation applicative) : MoneyMedic (spécialiste de la facturation), Yodlee Interactive et Open Bank Project (accès aux données et services bancaires).
Les modalités pratiques de la compétition, qui se déroulera à Utrecht au début du mois de juillet, sont tout à fait classiques. Après une présentation rapide du contexte, les participants constitueront leurs équipes (de 3 à 6 personnes) et consacreront le reste du week-end (du vendredi soir au dimanche soir) à concevoir et réaliser une application originale. A l'issue de ces 48 heures intenses, un vainqueur – jugé sur le caractère innovant et la viabilité de son concept – se verra récompensé par un prix de 5 000 euros.
Pour trouver de l'inédit, c'est vers le thème retenu qu'il faut se tourner. En effet, Rabobank propose aux candidats à l'aventure de se pencher sur de nouvelles approches de l'emprunt et du financement. Alors que la mode est aujourd'hui à la finance participative, dans laquelle les institutions financières historiques ont (pour l'instant) une place assez marginale, la banque veut donc croire à la possibilité d'imaginer des alternatives, susceptibles de compléter ses propres produits traditionnels.
Car les organisateurs n'ont pas l'intention de se contenter d'un coup médiatique avec le « Dutch FinTech Hackathon » et ils souhaitent à tout prix éviter que les bonnes idées tombent dans l'oubli sitôt le week-end terminé. Ainsi, outre les opportunités de rejoindre un incubateur ouvertes à ceux qui voudront prolonger l'expérience, Rabobank affirme sa résolution à profiter des solutions que soumettront les participants – et pas uniquement l'équipe gagnante – pour inspirer ses futurs projets.
Actuellement, la « FinTech » (technologie au service de la finance) est particulièrement active, suscitant l'émergence d'innombrables startups aux modèles plus disruptifs les uns que les autres. Aussi est-il capital pour les acteurs historiques de maintenir le contact avec ces nouveaux entrants pour ne pas se laisser (peut-être un jour) dévorer par leurs innovations. Parmi d'autres « techniques », l'organisation d'un hackathon peut constituer un bon moyen de rester en alerte…
Information repérée grâce à Ismail (merci !)