Bonjour mes petits poulpes,
Aujourd'hui, encore un article un peu particulier. J'aurais pu l'appeler "j'ai testé pour vous : le tatouage", mais non. C'est d'une expérience tout à fait personnelle et un peu de moi, aussi, dont je vais vous parler finalement à travers cet article sur mon tatouage...
Vous avez été nombreuses à me poser des questions sur Instagram, par mail ou dans vos commentaires, à propos des petites tentacultes sur mon bras. Je dois l'avouer, je suis particulièrement fière de ces dernières.
J'ai effectivement une jolie pieuvre tatouée sur le bras depuis quelques semaines. Son histoire est plutôt simple. Cela fait 3 à 4 ans que je songe à ce symbole, à cette pieuvre et à ses longues tentacules, à leurs significations pour moi. Non, ça n'est pas mon animal préféré. Plutôt un "totem", un rappel.
Ma première démarche a été de rechercher un motif, sur internet et dans des livres, pour l'immortaliser sur mon poignet gauche. Ne me demandez pas pourquoi, cette pieuvre, je ne l'ai jamais imaginée ailleurs qu'à gauche. J'avais trouvé quelques jolis specimens, que je voulais en simple ombre, emplie d'un noir profond. Je voulais aller au plus simple.
Et puis j'ai attendu, attendu, parce que j'avais peur des aiguillles, j'avais peur de ne pas aller au bout. Je savais par contre que je ne regretterai pas le geste. Je n'étais pas pressée et j'ai pris mon temps. J'ai muri mon projet et j'ai voulu plus de finesse, plus de détails, des gribouillis...
J'ai réfléchi puis je me suis dit que je voulais avoir un motif à moi, pour moi, que l'on aurait pensé pour moi, dessiné pour moi. J'ai demandé des devis chez plusieurs tatoueurs dont certains étaient très connus. Aucun d'entre eux ne m'a parlé de mes inspirations, de "dessin". Ils ne m'ont pas non plus fait de suggestions.
Puis j'ai accompagné mon copain qui lui même devait se faire tatouer, au salon Tribal Act, à Paris République. Pas mal de tatoueurs bossent là bas de temps en temps. Ils ont tous des styles propres. Je les considère un peu comme des artistes. Chacun choisi son tatoueur en fonction de ses envies. Pour ma part, j'avais besoin que quelqu'un soit à l'écoute de mon projet et me fasse une proposition qui me correspond, qui se pliera à mon mode de vie et à mes goûts. Je crois que c'est le mot "gribouillis" qui a poussé le type sympa de l'accueil à me diriger vers Sacha. On a discuté un peu et il a vite compris ce que je voulais. Il m'a demandé de lui envoyer un mail avec mes inspirations et un rappel de mes envies puis m'a donné rendez-vous un mois après (ce qui est un délais assez court, chez Tribal Act !).
Jour J : j'avais pris ma journée, coupé mon téléphone portable, évité de consulter mes mails, histoire d'être la moins possible exposée au stress. J'ai suivi quelques conseils de base prodigués par mon tatoueur mais aussi dénichés ici et là...
- Ne pas pratiquer de sport (ou toute autre activité physique, hihi) la veille ou le jour même pour éviter que le sang ne soit trop fluide,
- Bien boire et s'hydrater la zone à tatouer dix jours avant le D Day (et c'est une bonne habitude que j'ai conservé !),
- Ne pas consommer d'alcool, de drogue (le chocolat, vous pouvez),
- S'accorder une looongue nuit de sommeil ET prendre un petit déjeuner bien costaud !
Et c'est parti...
Je débarque chez mon tatoueur plus stressée par la découverte du dessin que par les aiguilles. Et là, c'est formidable. Le dessins que me montre Sacha est juste sublime et je n'ai rien à redire. Il l'enroule autour de mon bras pour me montrer ce que cela va donner. C'est grand, très grand. Mais c'est ce que je veux, à ce moment là je le sais précisément et je n'hésites absolument pas. On est partis pour les aiguilles.
Première séance de quatre heures. J'ai MAL. Le tatoueur parle un peu avec moi, me donne des techniques pour me détendre (il faut SOUFFLER et relacher mon bras) et reste très patient avec moi. Même en me contrôlant et en me détendant, j'ai mal. Mais je tiens. Cela ne sert à rien que je vous décrive la douleur, elle est propre à chacun. Certaines personnes arrivent à s'endormir pendant un tatouage. J'en étais loin pour ma part. Comme quoi, cela dépend des personnes. La deuxième séance a duré deux ou trois heures et était très différente. Je savais à quoi m'attendre et je n'avais pas d'inquiétudes, j'avais prévu une boisson très sucrée et un peu de pâte d'amandes en cas de "coup de mou" et les remplissages brûlent plus qu'ils ne causent une douleur vive, comme les contours. Les retouches ont pris une petite heure quant à elles et étaient très supportables. J'ai eu trois semaines d'intervalle (de cicatrisation surtout) entre chaque rendez-vous.
Concernant la cicatrisation, chacun y va de son petit conseil. Lorsque je devais me déplacer et porter des vêtements sur mon bras, je mettais une bonne dose de crème dessus et je l'enroulais de cellophane. Autant que possible, mon tatouage était à l'air libre (ce qui a été assez simple vu que je travaille de chez moi).
J'ai commencé à l'hydrater avec du Bépanthène mais j'ai trouvé que cette crème présentait beaucoup de désavantages (très grasse, elle tâche les vêtements, la compo' n'est pas top et peut entraîner des réactions) et je suis partie sur du Cicalfate d'Avène. La crème est blanche et rend le tatouage peu présentable les premiers jours, mais qu'importe... Cette crème est plus chère que la première mais pour ma part j'ai trouvé que la cicatrisation opérait bien mieux. Je l'ai appliquée pendant trois semaines jusqu'à ce que les "croutes" disparaissent et qu'il n'y ait plus de reliefs ni de "bobos". Ensuite, je suis passée à une crème à l'Aloe Vera (de Planters) pour l'hydrater matin et soir. Et je continue ! Dès le début, je lavais mon tatouage sous l'eau avec un savon au PH neutre (le Dop au miel), après m'être soigneusement lavé les mains.
Pendant la cicatrisation, il faut savoir une chose : ça gratte, comme la mort. C'est ignoble. Au début ça va, puis après cinq jours il m'est arrivé de me lever un plein milieu de la nuit plusieurs fois pour anesthésier mon bras sous l'eau glacée (parce que oui, gratter serait une très mauvaise idée). Une autre astuce est de "frapper" le tatouage mais lorsqu'il est encore frais, c'est un peu rude.
Enfin, je protège mon nouveau bras par une crème Avène peaux sensibles SPF50+ à chaque fois que se pointe un rayon de soleil et je ne l'expose que depuis très peu de temps et le moins possible !
Désormais, c'est mon bras, au complet, comme je pense qu'il devait être. C'est difficile à expliquer. J'ai finalement opté pour un grand motif très travaillé, parce qu'il aurait été dommage de ne pas exploiter toute la beauté du motif. Cette pieuvre fait partie de mon bras, de mon corps. Le regard des gens m'amuse. Je n'y suis pas habituée. Je ne sais pas s'ils se disent que je n'ai pas une tête à tatouage ou si ce motif les surprend. J'ai parfois l'impression qu'ils se demandent ce que c'est (une grande partie de la bête est cachée à l'intérieur du bras, ce qui rend le tatouage plus "discret" que ce que l'on pense). Mes proches ont été surpris mais je crois qu'ils se sont vite habitués.
Et moi, j'ai l'impression que ma pieuvre, elle a toujours été là.