Benoit Carteron (1908-1996)
Mon grand-père, Benoit Carteron, est une figure importante de l'histoire régionale mais il n'a jamais vraiment reçu d'hommage public jusqu'à ce que Guillaume Dupeyron, brillant étudiant de 24 ans à Sciences Po Lyon, lui consacre son mémoire de master II en histoire suivi d'un colloque*(1) qui a réuni environ 250 personnes au château de Pluvy le samedi 12 octobre 2013. Monsieur Dupeyron s'est plongé dans les archives familiales et a sorti un personnage de l'oubli et de l'anonymat médiatique, hormis une citation dans le Who's Who de 1984-1985!*(2). Ce fut l'occasion de retrouver toute ma famille lors d'une "cousinade" très émouvante.
Première affiche du colloque
Le château de Pluvy est situé au milieu d'une campagne vallonnée au coeur des Monts du Lyonnais, région rurale de cultures fruitières et fourragères (ensemble de plantes destinées à l'alimentation du bétail). Ce bâtiment, autrefois une gentilhommière, fut fortifié au XVIe siècle avec son lourd appareillage en pierre de taille, son donjon à mâchicoulis et sa massive cour carrée et crénelée. En 1760, le noble Julien Court de Pluvy marie sa fille à Claude Alexis de Noblet. Les propriétaires du XIXe siècle vont ensuite construire à sa place un petit château, rénové de nombreuses fois par Violet le Duc. En 1974, le comte Guy de Noblet vend le château de Noblet et ses dépendances à la commune de Saint-symphorien-sur-Coise. Aujourd'hui l'aile droite abrite une Maison familiale des Métiers, tandisque l'aile gauche héberge le Syndicat intercommunautaire des monts du lyonnais et le Comité de Coordination des monts du lyonnais qui gère les locations des salles du château pour les mariages, fêtes de famille et séminaires d'entreprise.
Au début du 20ème siècle, Laurent Carteron, s'installe rue Henri-Petit à Saint-Symphorien-sur-Coise comme "marchand de fer" (on dirait aujourd'hui un quincaillier). Il épouse Marie Perrachon originaire de Chateauvieux près d'Yzeron et ensemble, ils élèvent 6 enfants (3 garçons et 3 filles). Benoit Carteron, le troisième garçon et le benjamin de la famille, naît le 20 février 1908. Il commence ses études secondaires de lettres classiques au Petit Séminaire de la cathédrale Saint-Jean à Lyon dont il garde le souvenir d'un "cercle d'amitié autour d'une flamme très douce". C'est un élève très doué et "laborieux".
Carte postale de Saint-Symphorien-sur-Coise en 1910
En 1930, il rejoint le reseau des démocrates chrétiens*(3), fréquente le cercle d'études populaires Pelaud*(4) pour parler philosophie, lettres et politique et rencontre Victor Carlhian*(5), fondateur du Sillon*(6). Il devient militant du Parti Démocrate Populaire mais refuse d'être encarté. Puis, il se marie à Fanny Siedel en 1934 dont il a 5 enfants : Guy, Michel, Marie-Hélène, Pierre-Henri, Claire. Il entreprend une carrière dans l'agro-alimentaire en tant que charcutier-salaisonnier de 1934 à 1952 (Carlhian est actionnaire de son entreprise salaisonnière). Pendant la guerre de 1939-1945, il est envoyé en Auvergne et à Gaillac. De retour dans son village en 1940, il intègre la Résistance et cache un homme juif (Monsieur Spector). En 1944, il enterre l'un des soldats alliés, mort à bord d'un avion écrasé, dans le caveau familial. Inspiré de la revue Esprit et du personnalisme de Mounier*(7), il écrit un manifeste moral et politique en faveur d'une révolution sociale et économique dans la paix. Il dénonce le dieu argent qui corrompt, prône une décentralisation ainsi que la suppression du capitalisme et des injustices.
Il s'oriente vers une carrière publique qui en fait durant 37 ans le Conseiller Général du Canton de Saint-Symphorien (1945-1982). Il est même pendant 22 ans président de l'Assemblée Départementale (1975-1979), tout en assurant la direction de l'hôpital du village.
Sa carrière politique est assez bien résumée dans l'article de Gérald Prevost, paru le 15 décembre 1996 dans le journal Le Progrès (seul hommage publié par la presse) : "Cet ancien maquisard entre en politique à la Libération, en étant élu conseiller général le 23 septembre 1945. Benoît Carteron sera réélu sans discontinuité jusqu'en mars 1982, date à laquelle il choisit de prendre sa retraite politique. Ses nombreux "passages" devant les électeurs ne seront le plus souvent qu'une formalité, battant même un record aux cantonales de 1958 en obtenant ... 96,42% des suffrages! Membre de la commission départementale dès 1945, il en devient le président de 1951 à 1956. C'est le 30 octobre 1957 qu'il est élu à la présidence du Conseil Général du Rhône, succédant à Laurent Bonnevay. Un fauteuil qu'il conserve, sans interruption, jusqu'en mars 1979, et qu'il cède à son successeur Jean Palluy".
L'hôpital de Saint-symphorien
Un homme d'action publique
Benoit Carteron est centriste. C'est un homme d'action publique et non de parti. En faveur de la modération, il refusera catégoriquement de rejoindre la droite ou la gauche politique. Tout au long de l'exercice de ses mandats, Benoit Carteron se préoccupe des problèmes sociaux et de l'aménagement du territoire. Il est solidaire des agriculteurs (notamment au cours de la lutte contre la tuberculose bovine en 1960), des familles, des personnes âgées et des religieux (il est proche des petites soeurs des pauvres). Toute détresse qui lui est signalée, trouve une écoute, une réponse, un secours. Il crée notamment de nombreux logements sociaux en collaboration avec l'Office départemental HLM, le Syndicat des Eaux pour l'alimentation des campagnes en eau potable, la Cité de l'enfance à Parilly, le foyer Notre-Dame des sans-abris, la Société d'Equipement du Rhône et de Lyon (SERL), la Part-Dieu et sa gare, l'école d'infirmiers et d'infirmières psychiatriques de l'hôpital du Vinatier (où mon autre grand-père a été interné, voir l'article intitulé "Joseph, Séraphine et moi" publié le 12 septembre 2013 sur le blog*(8), le centre de soins psychiatriques de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, la base de loisirs de Miribel-Jonage, l'autoroute Lyon-Chambéry, les tunnels de Fréjus et de Fourvière et l'aéroport Satolas.
Livre dédicacé à noël 1993 : "A mon adorable petite fille, Marie-Aimée, qui trouvera,
retracées dans ces pages, les réalisations auxquelles j'ai consacré ma vie"
Un homme discret
Benoit Carteron rentre en politique à 37 ans et reste conseiller général pendant 37 ans
Il est réélu sans discontinuité de 1945 à 1982
Lors du colloque, les louanges à la mémoire de Benoit Carteron ont agi comme autant de mots doux appliqués sur la plaie de l'oubli. Bien qu'il n'ait jamais été en quête d'honneurs - en effet, de la période tragique de l'occupation, il avait gardé un sens élevé du service public - il aurait aimé entendre toutes ces paroles bienveillantes. Devant ses amis fusillés, il proclame : "que ces martyrs que nous avions beaucoup aimés n'étaient pas morts pour que nous soyons honorés, mais pour que nous servions"*(9).
Je me souviens du bureau qu'il avait installé, suite à sa retraite politique, au rez-de-chaussée de son immeuble en vue de dispenser des conseils à d'éventuels compagnons en visite. Rares sont ceux qui ont fait le déplacement. Le manque de reconnaissance a du lui être parfois bien cruel.
L'immeuble de Benoit Carteron au 3 avenue Etienne Billard
(le bureau se situait au rez-de-chaussée à droite)
Un homme de passions
Ma tante, Claire Grange, a fait un travail extraordinaire pour sélectionner les meilleurs clichés de son père et présenter quelques objets fétiches. Ceux-ci seront exposés à la médiathèque de Saint-Symphorien jusqu'à la fin du mois de septembre.
Avec le Général de Gaulle à qui il voue une admiration sans faille
et dont il possède plusieurs éditions des Mémoires
Le Docteur Cornut, ami sculpteur amateur, réalise son buste en pierre de Pouillenay
Avec la troupe de théâtre de Saint-Symphorien dans Mon Oncle et mon Curé
Avec son fils Pierre-Henri (mon père) en tandem
A bicyclette
Les joies du cycliste me sont inconnues car je n'ai jamais su faire de vélo. Cela étonne toujours les gens : comment ne pas maîtriser une chose aussi simple? En revanche, si mes pieds restent à terre, mon cerveau pédale en continu et s'envole aisément vers des contrées imaginaires. Mon grand-père, lui, adore la bicyclette. En plus d'être sportif, il est un esprit fin dans un corps saint et rédige de beaux discours. En témoigne cet éloge du cyclotourisme composé en 1973 : "J'ai viré au cyclotourisme à partir du moment où les contraintes professionnelles m'ont éloigné des sports d'équipe que je pratiquais avec passion. La trentaine bien passée, j'ai donc appris à être seul, confronté à l'effort. Peu à peu, la route est devenue la confidente merveilleuse de tous mes combats. Les joies de la randonnée, je n'ai pas à en parler à mes amis cyclistes. Ils les savourent comme moi. Elles sont presque incommunicables. Elles font partie du domaine secret de la plénitude intérieure. Personnellement, j'y ai puisé bien souvent fermeté et couragepour affronter les tâches difficiles. A tel de mes interlocuteurs que ma sérénité pouvait, à certains jours, surprendre, je disais que j'en avais acquitté l'octroi, la veille ou l'avant-veille, sur quelque route en lacets, inaccessible aux impatients. Chaque année, le Massif des Maures devient un peu mon domaine pendant le mois de juin. J'y passe le meilleur de mon temps, sur les pentes qui dominent la mer, et au fil des routes en corniches qui s'ouvrent sur des arrière-pays d'une impressionnante splendeur. Cyclotouristes mes frères, préservons nos joies. Elles font partie d'un trésor que nul ne peut nous ravir. Et cela compte dans la vie d'un homme, même et surtout s'il en est à l'automne".
Mademoiselle Justine, un point d'orgue
Marie Perrachon est une femme de grande piété : c'est sans doute la ferveur de sa foi qui guide ses deux premiers fils vers l'état ecclésiastique: Jean-Baptiste et Claude deviennent tous les deux prêtres Maristes. Claude est même curé de paroisse aux USA.
Justine naît en 1903 (5 ans avant son frère Benoit). Elle est professeur de solfège dans les écoles et professeur de piano à domicile. Sa musique accompagne les pièces de théâtre de son frère ainsi que les image de cinéma (1935-1936). Totalement dévouée à la paroisse de Saint-Symphorien, elle anime les fêtes religieuses et joue de l'orgue à l'église du village pendant plus de 50 ans. Dotée d'une très forte personnalité, un peu rigide, elle suit son chemin en toute discrétion et se consacre à la foi chrétienne.
J'ai un souvenir assez joyeux de "tatan Justine" qui vivait pourtant dans un dénuement total de distractions. Elle refusait le confort moderne et n'avait pas de télé ni de radio ou de téléphone. Elle n'avait pas non plus de toilettes mais un fauteuil avec un pot de chambre intégré. Aux murs quelques images pieuses. L'accès à son appartement était effrayant. Il fallait monter de grosses marches de pierre, pousser une lourde porte en bois et traverser un couloir obscur interminable. Une fois les obstacles passés, elle me tendait une des friandises cachées dans son placard (elle avait le "bec sucré"), acceptait volontiers de jouer aux cartes et posait des questions très pertinentes sur mon quotidien et mes activités. Parfois, elle me donnait un petit billet pour aller choisir des illustrés chez Monsieur Besacier, le libraire.
Témoignages de la famille
Ses enfants entourent Guillaume Dupeyron (au centre) : Claire Grange, Marie-Hélène Granjon, Guy et Michel Carteron
Ils se tiennent devant l'imposante cheminée de la salle des gardes du château de Pluvy
Guy Carteron dit de son père que c'était un homme extraordinaire et plein de bonté car altruiste et généreux. Il avait des attentions formidables. Par exemple, avant de rentrer à la maison, il allait à l'hôpital voir les malades qu'il connaissait bien, leur disait un mot et les réconfortaient : "En particulier une vieille dame, Maria, qui avait été dame de service chez ses parents. C'était une femme de la campagne, modeste, avec un très grand coeur et à laquelle il s'était beaucoup attaché. Elle a fini par mourir à l'hôpital de Saint-Symphorien. Tous les soirs, elle attendait qu'il monte de Lyon pour venir la voir. Il lui donnait la main, elle touchait sa bague et reconnaissait la croix de lorraine (souvenir de la résistance). Elle était aveugle et sourde et s'endormait". Guy Carteron rappelle que son père était d'une exemplarité totale : il a refusé le Sénat et la chambre des députés et était en avance sur son temps. Il n'a cumulé aucun mandat et encore moins les émoluments.
Michel Carteron est ordonné prêtre en 1962 puis prêtre des missions africaines en 1963. Il vit 50 ans en Côte d'Ivoire avant de revenir dans son village natal. Il ajoute qu'un père est un modèle. Le sien était simple, modeste et ne faisait pas d'esbroufe. Sa discretion était teintée de malice. Il était peu fêtard et plutôt réservé et méditatif. Il aimait les balades en vélo pour avoir le temps de réfléchir et avait une bonne connaissance des paysages. Il était doté d'une qualité d'écoute : le mercredi, tout le monde racontait ses affaires au "confessionnal". Il avait un franc parler, un caractère bien trempé et une indépendance d'esprit. En France, on dit "tel père tel fils", en baoulé on dit "les brebis n'engendrent pas les chèvres".
L'espoir d'un lieu public
Excepté le centre aéré Benoit Carteron, situé au sein du Grand Parc de Miribel Jonage à Vaux-en-Velin, aucun lieu public n'a été baptisé de son nom. Il pourrait peut-être figurer sur le fronton du nouvel établissement qui va regrouper toutes les archives départementales à Lyon ou bien encore au coin d'une rue ou d'une salle polyvalente de Saint-Symphorien afin de célébrer le dévouement inconditionnel qu'il a toujours porté à son canton?
En clôture du colloque, Roger Peillon, l'actuel Maire de Saint-Symphorien, annonce à l'auditoire qu'un projet de résidence Benoit Carteron est susceptible de voir le jour prochainement. Il s'agirait de 14 logements sociaux destinés aux personnes âgées.
Le Centre Aéré Benoit Carteron au Parc de Miribel Jonage
La lecture en héritage
Benoit Carteron rédige des textes pour la presse et les acteurs - il met en scène une foule de pièces de théâtre et d'opérettes - à l'aide d'une machine Remington qui lui coûte trois mois de salaire. Il possède une bibliothèque de 7000 ouvrages qui siège, parmi de confortables chauffeuses oranges, dans une grande pièce dédiée à la lecture. C'est le refuge idéal pour se plonger dans un ouvrage. Je me souviens de son fauteuil de relaxation, surplombé d'une lampe, ainsi que du plaid et du petit guéridon sur lequel reposaient les journaux et le dictionnaire du cruciverbiste. Je me souviens également de la voix de ma grand-mère qui lui proposait une tisane. Il m'a transmis son goût des livres tout comme Joseph, mon autre grand-père, m'a inconsciemment légué son regard ébloui par la peinture. En montant aux branches de l'arbre des passions familiales, je prends conscience que mon héritage ne repose pas sous terre, avec ceux que j'aime, mais qu'il est bel et bien vivant dans le ciel de mon coeur. Et lorsque le temps devient menaçant, je n'ai pas meilleur parapluie que l'art.
Une visite sentimentale de Saint-Symphorien (réseau "Les plus beaux détours de France"*(10)
La fontaine Gouvard est située à l'entrée du jardin public. Elle fut pendant des siècles la seule source d'eau potable et publique du village. Elle se trouvait hors des murs de la cité et les habitants devaient traverser les fossés sur les ponts-levis des Portes Gouvard et de Chadut pour venir s'y approvisionner. Ces attentes devant la source étaient la source de longs bavardages."Pelaud, tu seras tôt ou tard si tu bois l'eau de Gouvard" (dicton local).
Carte postale ancienne de la fontaine Gouvard
L'église collégiale est classée Monument Historique.
Dédiée à Saint-Symphorien, jeune martyr à Autun, cette église-forteresse a été construite aiu XVe siècle grâce au don du cardinal Girard, enfant du pays. L'église est bâtie à l'emplacement d'un ancien château fort. Elle vient remplacer une église édifiée en ce lieu au XIIIe siècle, devenue trop petite.
L'église, photographiée à l'aide de mon portable, apparait telle une couronne posée sur une galette des rois
Dans cette maison est née en 1737 Marie Gavault, grand-mère et marraine d'Alphonse de Lamartine.
Elle fut l'épouse de Jean-François des Roys, qu'elle suivit à Parisoù elle fut nommée préceptrice du jeune Louis-Philippe. Celui-ci devient en 1830 le dernier "roi des Français"
Le passage Marie Gavault
La Porte de Riverie, vestige des remparts, est la seule rescapée des trois accès à la ville
Une maison typique
Une visite au cimetière
Makoto Carteron priant la disparition de son mari, Pierre-Henri, devant le caveau familial
Soit la présence improbable d'un esprit japonais dans la capitale du saucisson sec
La Neylière, maison mariste, où nous nous sommes tous retouvés pour la "cousinade"
********** Notes **********
*(1) : Le programme du colloque :
http://www.duerne.mairies69.net/IMG/pdf/benoitcarteron.pdf
*(2) : C'est avec stupeur que, lors d'une mission d'intérim, j'ai découvert le nom de mon grand-père, Benoît CARTERON, dans le Who's Who de 1984-1985. L'ouvrage traînait derrière le standard d'une entreprise d'informatique! Il s'agit d'un dictionnaire biographique qui liste les personnes qui comptent en France, en affirmant se fonder sur quatre critères : "la notoriété, l'honorabilité, le mérite et le talent qui contribuent à l'activité et au rayonnement de la France".
L'article le présente ainsi : "Administrateur d'hôpital. Né le 20 février 1908 à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône). Fils de Laurent Carteron, Négociant, et de Mme, née Maria Perrachon. Marié le 15 juin 1934 à Mlle Fanny Siedel (5 enfants : Guy, Michel, Marie-Hélène, Pierre-Henri, Claire). Etudes : Institution Leidrade à Lyon. Diplôme : Bachelier. Carrière : Administrateur d'hôpital (depuis 1952). Président de la Société d'équipement de la région lyonnaise (depuis 1965). Président (1957-1979) puis Président d'honneur du Conseil général du Rhône, Président du Syndicat des Eaux des monts du Lyonnais et de la basse vallée de Sior. Membre associé de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon (depuis 1960). Adresse : 3 avenue Etienne Billard. 69590 Saint-Symphorien-sur-Coise.
*(3) : La démocratie chrétienne est un courant de pensée politique et religieuse qui s'exprime en Europe à partir de la fin du XIXe siècle et qui cherche à promouvoir, au sein d'une société démocratique et pluraliste, une politique conforme au message qu'expriment l'Evangile, la doctrine sociale de l'Eglise et les travaux des penseurs chrétiens.
*(4) : Les habitants de Saint-Symphorien-sur-Coise sont appelés les Pelauds, en souvenir de l'importante activité de tannerie qui existait sur la commune.
*(5) : Biographie de Victor Carlhian :
http://museedudiocesedelyon.com/MUSEEduDIOCESEdeLYONcarlhian.htm
*(6) : Les frères de Benoit Carteron, Jean Baptiste et Claude, étaient prêtres Maristes et membres du Sillon : un mouvement politique et idéologique qui vise à rapprocher le catholicisme de la République en offrant aux ouvriers une alternative aux mouvements de la gauche anti-cléricale.
*(7) : Le personnalimse est un courant d'idées fondé par Emmanuel Mounier autour de la revue Esprit, recherchant une troisième voie humaniste entre le capitalisme libéral et le marxisme. Le personnalisme "post-mounier" est une philosophie éthique dont la valeur fondamentale est le respect de la personne. Il a eu une influence importante sur les milieux intellectuels et politiques français des années 1930 aux années 1950.
*(8) : Pour lire l'hommage à mon grand-père maternel, Joseph :
http://marieaimeecarteron.blogspot.fr/2013/09/joseph-seraphine-et-moi.html
*(9) : Réponse de M. le Président Carteron, Procès-verbaux des délibérations, 28 mars 1979.
*(10) : Si vous souhaitez visiter ce très joli village médiéval :
http://www.plusbeauxdetours.com/destinations-france/detail_saint-symphorien-sur-coise-rhone-alpes-rhone_400233.html