Depuis le début de l’épidémie de choléra à Juba, 960 cas ont été diagnostiqués dont 27 se sont avérés mortels, une augmentation saisissante en à peine deux semaines. Les facteurs de contamination sont nombreux : eau provenant de sources non-traitées, absence de systèmes de traitement des déchets, consommation d’aliments contaminés au bord de la route ou sur des marchés et manque d’hygiène notamment avant de manipuler la nourriture. Même s’il est difficile de connaître avec certitude l’origine de l’épidémie, le Nil qui sillonne Juba apparaît comme l’un des principaux vecteurs de propagation de la maladie.
En concertation avec le Conseil Municipal de Juba et les autres acteurs humanitaires, ACF s’apprête à intervenir dans une des zones les plus touchées de la ville. Forte de son expérience face au choléra, l’ONG a développé des programmes permettant d’agir de manière efficace. ACF travaille avec des organisations partenaires afin de lancer une réponse ciblée, la plus appropriée à ce stade de l’épidémie.
« Nous disposons de nombreuses informations sur ce qu’était Juba avant le début de la crise. Mais la ville a complètement changé et peu de ces informations demeurent véridiques » a déclaré Chiara Saccardi, Coordinatrice de la mission d’urgence d’ACF à Juba.
ACF s’assure que les équipes locales sont en mesure de prendre soin de l’afflux de patients. Elle organise des sensibilisations à l’hygiène auprès des communautés ainsi que des distributions de kits d’hygiène afin de limiter la propagation de la maladie. En parallèle, ACF assure la réparation des pompes, la livraison d’eau propre aux communautés ainsi que la construction de systèmes de purification de l’eau de points d’eau dédiés au lavage des mains.
Même si le Soudan du Sud est l’un des plus jeunes Etats du monde, il est important de rappeler qu’ACF est présente dans la région depuis plus de 20 ans. L’Equipe de Réponse d’Urgence travaille en coordination avec UNICEF et d’autres organisations humanitaires afin de contenir l’épidémie à Juba. En parallèle, l’ONG continue de mener ses programmes dans d’autres parties du pays (traitement de la malnutrition, développement de solutions sanitaires…).