Très critique envers le projet de loi de Prévention de la récidive et d’individualisation des peines présenté hier par Christiane Taubira pour son supposé laxisme et sa vocation fantasmée à « vider les prisons », l’UMP tente une nouvelle fois d’instaurer une justice à deux vitesses, une pour elle-même et une pour les autres justiciables.
Interrogé ce matin par Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV sur le dépôt d’un amendement de la droite qui stipule que : « Seuls les crimes qui portent atteinte à des personnes physiques sont passible d’une peine de prison. Les autres crimes, qu’ils soient financiers ou autre, doivent bénéficier de peines adaptées, comme des travaux d’intérêt général, l’interdiction d’exercer la profession qui les a conduit à ce crime ou encore des amendes adéquates », le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale Christian Jacob n’a eu d’autre réponse que : « Je ne sais pas quoi vous répondre ».
A peine sorti de l’interview et mis face aux contradictions de son camp sur le principe républicain d’égalité de tous les citoyens devant la justice, M. Jacob n’a eu d’autre choix, sous la pression médiatique, que de demander le retrait de cet amendement.
Néanmoins, en validant vendredi dernier le dépôt de cette modification du texte, M. Jacob, qui avait déjà hurlé au voyeurisme lors des débats sur la transparence de la vie publique, confirmait les difficultés de l'UMP, empêtré dans plusieurs affaires politico-financières depuis 2012, à s'attacher au respect du droit.
Après la tentative d’Henri Guaino de s’absoudre lui-même, c’est un nouvel échec de la droite dans sa tentative de détourner la loi à son profit. Cela démontre une fois encore la schizophrénie d’un parti dont les responsables devront répondre devant la justice de leur implication supposée dans l’affaire Bygmalion.
Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté l’idée que la justice républicaine ne s’appliquerait pas à toutes et tous de la même manière et rappelle qu’il veillera attentivement, lors des discussions en séance publique, à ce que l’opposition ne sape pas le principe d’égalité, l’un des fondements même de la réforme.
Carlos Da Silva, porte-parole du Parti socialiste
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