Il suffit d’un ado-hyper-emballé qui te dise C’est vachement bien Madame, vous devriez le lire! et d’une copine enthousiaste ayant bossé sur la série des Effacés pour être convaincue.
Les séries, pourtant, c’est pas mon fort. Je lis le premier tome et entre deux pas mal d’autres choses qui me font souvent oublier l’intrigue du début. Et puis, les séries policière ou SF, y’en a à la pelle en littérature jeunes ado.
Arf.
Pourtant, Les Effacés m’ont séduite. Une bonne dose d’aventures pour y parvenir n’y a pas été pour rien.
Dès la première page, on saute dans un train en marche qui file à toute vitesse et on a beaucoup beaucoup de mal à en descendre.
Ilsa, Mathilde, Zacharie et Emile pourraient être des adolescents qu’on aurait croisé hier ou la semaine dernière. Quatre jeunes adultes qui sont, somme toute, asez ordinaires à cela près qu’ils ne possèdent plus d’identité ni de passé officiel. Leur avenir ? N’en parlons même pas, ils sont rayés de la carte et doivent faire avec. Un atout dans leur existence un peu casse-gueule, Nicolas Mandragore. Ancien directeur de l’Institut Médico-légal et protecteur attitré de nos héros. Discrets, effacés, ils répondent aux missions qu’ils leur sont confiés. Objectifs, buts, action, tout doit être calculé et bien mesuré pour atteindre un résultat parfait.
Premier tome, première mission. Serez-vous prêt à la découvrir ?
Distillés ici et là dans les pages qui se tournent avec vigueur et rapidité, les éléments qui contribuent à l’épaisseur de l’intrigue sont étonnants et ne nous laissent pas indifférents.
Les personnages sont bien campés et on voit en eux un faciès, un caractère et on s’imagine (ou pas) des affinités avec chacun d’eux. Le personnage de Mandragore laisse sur notre âme de lecteur curieux-qui-imagine-et-veut-en-savoir-plus un point d’interrogation qu’on imagine pouvoir chasser à la lecture des tomes suivants…
Sans oublier les lieux de l’intrigue! Travailleuse Yvelinoise, les lieux familiers m’ont fait sourire et rendu plus proche l’histoire déjà bien intégrée. Amatrice de polars, je n’ai pas été déçue.
Un livre qui se lit avec plaisir et facilité. Pas de noeuds ici, c’est fluide, c’est captivant, on en redemanderait presque…
Toxicité maximale, Les Effacés, Tome 1 de Bertrand Puard, Hachette, 2012