Un casse manquée et la vie bascule. Dixon s’enfuit avec un peu d’argent en poche. Sa cavale l’entraîne dans une petite bourgade tranquille du New Hampshire. Blessé, il cherche à échapper à la police. Pour ce faire, il repère une maisonnée d’un quartier tranquille dans laquelle il pénètre. Interloqué le propriétaire des lieux ne peut que se ranger aux arguments du fuyard et de son revolver. Elias, professeur d’histoire dans une université, va donc cohabiter, à l’insu de son plein gré avec ce bandit des chemins de traverse. Il ira même jusqu’à arranger un rendez-vous avec l’infirmière du campus pour soigner son co-locataire. Mais déjà le FBI est sur la piste du braqueur de banques et débarque dans la ville. Denise, agent spécial des services secrets américains, fouine dans tous les recoins. Réussira-t-elle à débusquer l’intrus, elle qui vient passer la nuit avec Elias à quelques mètres de la chambre de fortune du voyou. La vérité approche. Mais n’est-elle pas question de circonstances et de point de vue ? « Si vous avez étudié suffisamment pour pouvoir situer la Pologne sur une carte et si vous connaissez le nom des trois derniers présidents, le reste est surtout une question de conviction. Tout tient à l’assurance avec laquelle vous vous exprimez (…) L’astuce n’est pas d’être la plus intelligente de la salle. Après le primaire, ça ne compte plus. L’astuce c’est de se faire remarquer ». Cynique, le deuxième roman de Iain Levison, après Un petit boulot, qui connaît plus de succès en France que dans le monde anglo-saxon qui ne sait pas ce qu’il perd.
Canaille et demie, de Iain Levison, Editions Liana Levi. 9 euros en poche. En vente chez Dialogues.