Forever Evil, c'est parti. Le règne du mal commence dans l'univers Dc. Où sont passés les héros, qu'est devenu Batman? Pour les réponses, reportez vous à la série éponyme dans le mensuel publié par Urban Comics. Aujourd'hui je vous détaille le sommaire de Batman Saga HS 5 qui voit Gotham assiégée, et une galerie de vilains mise à l'honneur. Au menu de ce numéro :
Batman and Robin #23.1 : Double-Face L'ancien procureur Harvey Dent est la star de cette première histoire. Sa conception particulière des événements est au centre du récit. Double-Face hésite entre sauver sa ville, ou la faire saigner. Mais ce n'est pas l'héroïsme, ou la couardise, qui dicte ses choix. C'est une simple pièce, un pile ou face absurde, le choix du hasard qui gouverne ceux meurent et qui vivent. Une bonne prestation de Tomasi et Guillem March, pour un individu sérieusement dérangé.
Batman and Robin #23.4 : Killer Croc Cet épisode revient sur l'enfance du reptile de Gotham. Une maladie de peau, un enfant triste et isolé, brimé, qui va devenir ce saurien humain hantant les égouts de Gotham. On y trouve de tout, y compris des flics ripoux, qui se font piéger par Killer Croc, et c'est un massacre sanglant. Ne croyez-pas qu'il joue pour autant aux héros. Il est avant tout le mal né de la frustration, du manque de reconnaissance. Travail honorable de Seeley et Portella.
Detective Comics #23.1 : Poison Ivy Là je n'accroche pas du tout. Déjà rendez à notre plantureuse vilaine sa tenue d'origine, qui lui allait si bien. Le costume noir et vert est banal et moche. Ensuite, cet épisode construit comme un résumé Wikipedia du passé de Pamela n'a rien de formidable, ni dans ses enjeux, ni dans son traitement graphique. Fridolfs et Pina livre une commande somme toute anonyme dont on ne sent pas vraiment la nécessité.
Detective Comics #23.4 : Man-Bat Cela fait déjà quelques mois que nous suivons le personnage dans Batman Saga. Le docteur Langstrom a été trahi par sa femme, son sérum lui a échappé, et en l'absence de Batman, il va tenter de faire régner sa conception de la justice, en jouant avec ses fioles, et ses propres faiblesses. Bien mal lui en prend, c'est l'engrenage parfait pour une descente aux enfers, d'ailleurs superbement illustrée par la dernière planche, qui offre un jeu de miroir saisissant avec les premières pages. Une effrayante perdition narrée par Tieri et Eaton.
Batman The Dark Knight #23.1 : Gueule d'Argile Le vilain le plus idiot de Gotham, c'est lui. Certes il a le physique, les muscles, mais pas franchement le cerveau qui va avec. Quand Basil Karlo échafaude des plans qu'il considère comme parfait, le résultat n'est pas à la hauteur des attentes. Le pauvre ne parvient à rien, même dans une ville désertée par Batman, où s'organise une résistance factice, et où les criminels tirent les marrons du feu. Un récit assez drôle même si convenu, oeuvre de Layman et Cliff Richards.
Batman #23.2 : Le Sphinx Alors lui je ne l'aime pas. Avec ses devinettes idiotes, son costume de pitre, c'est un vilain de la vieille époque, tout droit sorti des épisodes rétro de la série tv avec Adam West. Ici, Snyder tente de lui rendre un certain prestige, après Zero Year, en lui permettant de s'introduire et de prendre possession de la Tour des entreprises Wayne. Gadgets et devinettes au menu, donc, et une seule remarque pertinente : le Sphinx est le seul à déplorer l'absence de Batman, sans qui tout son travail perd son sens. Ce cinglé a besoin d'une némésis pour exister, et pour l'instant son triomphe est amer.
Un hors série avec six histoires, globalement de qualité, pour moins de six euros. Vous attendez quoi, encore?