Entre les Solidays et la Marche des Fiertés, c’est un mois de juin placé sous le signe du rassemblement associatif qui s’annonce, un mois mêlant fête et revendications, rires et promotion des droits humains, sourires et valeurs. Ces rassemblements sont bien sûr l’occasion pour les associations de porter des messages au plus grand nombre et c’est tant mieux ! Mais cette ambiance festive ne peut nous faire ignorer les difficultés actuelles du monde associatif. Aujourd’hui, le monde associatif souffre ; il souffre de la crise économique, il souffre du manque de bénévoles, il souffre du manque de reconnaissance.
Je le dis souvent, quitte à être redondant, mais j’y crois profondément : oui les associations ont un rôle de service public ! Je crois aux associations qui ne seraient pas des simples gestionnaires, de simples exécutants de commandes publiques mais des associations qui sauraient dialoguer avec les financeurs, dialoguer pour, non pas s’opposer, mais faire progresser. Que chacun apporte son expertise, quelle que soit la taille de l’association est signe de richesse ! J’y crois parce que, président associatif, je suis sur le terrain que ce soit en Ile-de-France ou en province, depuis 20 ans. Je constate l’efficacité et l’efficience de l’action associative et optimiste de nature, je sais que le monde associatif saura se réformer et avancer, conscient qu’il est de son rôle de transformateur social.
Au Crips, dans les buts que nous poursuivons, dans ce plaidoyer, non politique, mais en direction de l’individu, de l’Autre, il nous faut encore plus et toujours plus nous intégrer dans les réseaux et dans le champ des acteurs sociétaux ; je pense notamment aux organismes de jeunesse, aux réseaux d’éducation nationale, aux associations de parents, aux associations d’éducation populaire, des structures où le Crips peut insuffler, contribuer à insuffler toujours plus ou faire se développer une approche efficace et humaine d’éducation à la santé. Nous devons sortir de notre zone de « confort » - j’utilise ce mot sans être péjoratif - que constitue nos partenaires habituels. Il nous faut aller plus loin : si nous pensons avoir raison - et je le pense – il ne faut pas en avoir honte mais au contraire, valoriser notre approche de santé et de citoyenneté.
C’est en cela que nous pourrons maximiser notre impact sociétal et être ainsi le plus utile possible aux franciliens et à la société en générale.
Jean-Luc Romero-Michel