Depuis quelques semaines, le ciel médiatique étasunien a une nouvelle étoile. Elle s’appelle Dean Baquet. A 57 ans, ce journaliste chevronné et fougueux est le premier Afro-américain à prendre les rênes du prestigieux New York Times
Une information qui ne passe pas inaperçue, surtout dans un pays marqué par la ségrégation. Et où, le taux de journalistes issus des minorités est passé de 9,5 en 2002 à 8,5 en 2013, alors que les minorités dans la population en général représentent 36, 6 %.
Enfant de La Nouvelle-Orléans et ancien collaborateur du Chicago Tribune, Baquet est à la fois populaire et estimé par sa profession. En 1988, il a reçu le prix Pulitzer pour sa couverture de la corruption au conseil municipal de Chicago. Il succède à Jill Abramson, qui a été écartée par le propriétaire du journal, Arthur Sulzberger, à cause de ses méthodes de management. Mais d’après certains confrères de la presse outre-Atlantique, c’est la nomination d’une directrice adjointe chargée du numérique qui aurait hâté son éviction.
Dean Baquet est donc le patron du « Times ». Un quotidien qui cherche à diversifier ses offres numériques. Avec succès. Le nombre de ses abonnés à l’édition numérique payante a ainsi atteint 800 000.
Guillaume Camara